Anne Richard : « Je suis un être libre, profondément libre »

Paris Match Suisse |

Tous les ex d’Anne Richard sont devenus des amis de Fabien Lecœuvre, son compagnon. Anne et Fabien ne vivent pas ensemble mais dorment, presque tous les soirs, dans le même lit.

 

Anne Richard aime revenir en Suisse romande. Le pays de son enfance. Elle y retrouve ses parents, son frère qui n’est autre que l’animateur de radio et de télévision Jean-Marc Richard, ses neveux et ses cousins. A 19 ans, elle a pris le large pour la Ville Lumière. Sa vie d’actrice, d’écrivain, de scénariste est jalonnée, guidée par les hommes de sa vie, tous célèbres, ou presque. La série « Le boulevard du Palais » lui a apporté la reconnaissance. « Ça m’a apaisée » confie-t-elle.Nous l’avons rencontrée dans sa suite du Lausanne Palace. Dans ce décor de cinéma, luxueux et romantique, elle nous parle des hommes qui ont pris sa main sur le chemin du succès … Anne répond à nos questions avec sincérité, sans tricherie.

Paris Match Suisse. Anne Richard, votre vie a vraisemblablement été guidée par les hommes de votre vie …
Anne Richard. Chaque histoire d’amour vous entraîne sur un nouveau chemin. J’ai partagé avec les hommes de ma vie l’aventure du travail. C’était à la fois enrichissant pour la femme et pour l’artiste que je suis. Chaque histoire m’a fait grandir chacune à sa manière. J’ai évolué tout en m’apportant un développement personnel.

Vous vivez une relation avec Fabien Lecœuvre depuis des années, où en êtes-vous aujourd’hui ?
Douze ans déjà que vous vivons ensemble, enfin chacun dans son appartement. Un vrai choix, un luxe. Et pourtant nous passons toutes nos nuits ensemble …J’adore partager avec Fabien nos petits bonheurs simples, notre maison à Honfleur, notre jardin et ses petits-déjeuners qu’il transforme en repas de reine ! Pour moi, rien que pour moi … Nous avons vraiment trouvé notre équilibre. Au-delà de nos sentiments amoureux forts, nous avons une grande admiration l’un pour l’autre. J’aime ce que devient Fabien. Cette assurance qu’il a acquise professionnellement. Ce savoir infini. Il m’impressionne !

Pourtant vous l’avez quitté à une certaine époque ?
Notre séparation n’a duré que treize jours ! C’est dans les bras d’un autre que je me suis rendu compte à quel point je l’aimais !

Parlez-nous de votre première histoire d’amour …
Il était français. C’était un copain de mon frère, Jean-Marc. J’avais 15 ans. Il venait me voir depuis Lyon sur une petite moto 125. Vous imaginez ? Un grand brun avec des yeux bleus. Mon premier baiser.

Vous vous souvenez de la première fois ?
Mon premier amoureux s’appelait Didier. A l’époque, je suivais des cours d’art dramatique. Il ne voulait pas que je sois actrice, il me trouvait trop fragile. Grâce à cela, j’ai renforcé mon désir de le devenir ! J’ai compris que rien ne m’empêcherait de suivre cette voie. J’ai senti la force de ce choix, ma vocation était ancrée en moi.

Quand vous pensez aux hommes de votre vie, ouvrez-nous votre pensée …
Je repense à Christian, scénariste, que j’ai épousé. Nous étions très amoureux. J’étais en France pour faire mes études d’art dramatique et je commençais à tourner. Mais vivre et travailler sans permis de travail était compliqué, d’autant que la Suisse ne faisait pas partie de l’Europe. Un jour, Christian m’a dit : « Marions-nous, ce sera plus simple. » Notre mariage a duré onze ans. Une très belle histoire.

C’est parce que vous êtes tombée amoureuse du réalisateur Jacques Malaterre que l’histoire s’est achevée ?
J’ai rencontré Jacques lors d’un casting. Il a été très important dans ma carrière. Jusqu’alors, je n’avais jamais décroché de rôle principal. Avec lui, j’ai tourné « La colère d’une mère » qui a été diffusée sur M6. Jacques est un homme qui aime ses acteurs. Nous sommes tombés amoureux. J’ai enchaîné avec « Juge et partie » puis « Boulevard du Palais ». Notre histoire a duré plus de sept ans. Nous avons tourné 9 films ensemble.

Pourquoi l’histoire s’est terminée ?
A cause de mes doutes constants, mes incertitudes. Il a tout tenté pour m’amener sur un chemin plus serein. Un jour, il en a eu marre, il est parti. Oui, cela a été très douloureux. Mais je lui dis merci aujourd’hui. Au final, c’était un cadeau.

J’ai besoin d’admirer pour aimer

Vous avait-il demandé en mariage ?
Oui. Jacques voulait aussi des enfants. Mais je n’étais pas prête.

Vous regrettez aujourd’hui de ne pas avoir d’enfants ?
Je suis un être libre, profondément libre. Je ne regrette pas. Je n’ai pas envie de regretter. Peut-être était-ce une connerie ? Mais lorsque Jacques me l’a demandé, c’était trop vite. J’avais une peur viscérale. Rien ne devait m’empêcher de m’accomplir. Un enfant pouvait m’amener sur un autre chemin. Heureusement, entre-temps, Jacques a eu deux enfants et Fabien, mon amoureux, avait déjà une fille. Leur désir d’enfant est donc assouvi.

Vos hommes, des célébrités pour la plupart …
Peut-être y ai-je participé ! (Rires) Disons que la caractéristique principale des hommes qui ont partagé ma vie est la passion. Leur objectif de vie est lié à un rêve, un accomplissement, cela fait écho avec ce que je suis. Et j’ai besoin d’admirer pour aimer.

Les avez-vous amenés sur les traces de votre enfance, de votre jeunesse en Suisse ?
Oui ! Christian adorait cette nature si présente ! Jacques est originaire du sud de la France. Il aime profondément sa belle Provence ! En revanche, Fabien aime la montagne, Villars en particulier. Il ne skie pas mais il raffole des ambiances de montagne, nos chalets. Il a aussi une passion pour le château de Chillon. A chaque fois que nous séjournons en Suisse, nous devons y aller, soit le visiter encore et encore ou simplement le regarder de loin. Il est inexorablement attiré par ce château sur l’eau. Aussi parce que Victor Hugo, son auteur préféré, a si bien dessiné ses ombres.

En quoi la rencontre avec Fabien Lecœuvre a fait évoluer votre vie ?
Fabien m’a aidée à être moins protestante, calviniste. Dans mon éducation, se mettre en avant n’est pas de bon ton. Il m’a appris comment faire « du lien » avec l’autre. J’ai du fond, il a le sens de la forme. C’est en cela que nous sommes complices. C’est extraordinaire.

Si on vous trompe, vous quittez ou vous faites le dos rond avec philosophie ?
Chose incroyable, cela n’est jamais arrivé ou je ne l’ai simplement pas su. Quand il y a tromperie, c’est révélateur. Quelque chose dans le couple ne va pas. Il faut le remettre en question.

Supposons cependant …
Ce ne serait pas forcément une cause de rupture. Mais tout dépend comment les choses sont faites. La confiance réciproque est un lien très fort. Quelquefois une tromperie aide à finir l’histoire et parfois à recommencer l’histoire !

Quand vous vous êtes retrouvée célibataire à l’aube de vos 40 ans, avez-vous multiplié les aventures ?
L’avantage d’être célibataire, c’est de ne pas avoir d’enjeux affectifs ou psychologiques. Alors oui, je me suis éclatée. J’ai pu draguer. J’étais au fait de ma féminité et je n’avais plus peur des hommes.

Etes-vous jalouse ?
Oui. Je suis même un peu jalouse professionnellement. Il m’arrive de me dire : pourquoi elle et pas moi ? Comment ne pas être jalouse quand on est en couple ? Quand j’ai un doute, je déploie tout mon talent de « juge d’instruction », je mets l’autre en examen, « la juge » lui fait avouer ce qu’il ne voulait pas dire. L’expérience de mon rôle Nadia dans « Boulevard du Palais » m’a beaucoup appris. J’excelle en la matière. Je pose toutes les questions, j’analyse les preuves. Mine de rien, bien sûr. Avec beaucoup de subtilité. Fabien a l’habitude. Il n’esquive pas, il répond aux questions. La plupart du temps, ça ne sert à rien. La mise à l’examen tombe à l’eau. (Rires).

Pardonner, serait donc envisageable …
Pardonner à l’autre permet de vivre mieux. Il ne faut pas se laisser imprégner par la rancune ou la haine. Ne jamais laisser pourrir le présent par le passé. Il faut repartir à zéro. Le passé n’existe plus, le futur pas encore. Tous mes ex sont devenus des amis de Fabien. J’en suis fière !

Vous semblez faire mille choses, prendre des cours de chant pour jouer dans une comédie musicale, prendre des cours d’anglais pour jouer dans la langue de Shakespeare …
Tout est possible, le renouveau est là. Je retrouve des désirs, des envies; mon rêve d’enfant s’éveille plus fort encore. J’ai le sentiment de vivre la vie d’une actrice de 25 ans. Je me renouvelle.

Retrouvez cet article dans notre édition Paris Match Suisse

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