Il va falloir encore tenir trois semaines. Et ensuite, juste après ? Comment se présentera la sortie de crise ?  

Il y a des gens qui souffrent, d’autres qui meurent. La plupart n’en sont heureusement pas là. Ils se contentent de participer à la grande expérience planétaire de confinement. Que l’on évoquera probablement dans cent ans comme l’on parle aujourd’hui de la grippe espagnole de 1918 : toutes proportions gardées, et peut-être pour en rire.

Confinement, ou plutôt semi-confinement. Comme en Suisse, où des centaines de milliers de personnes se rendent encore sur leur lieu de travail. Les rues ni les campagnes ne sont complètement désertes. La partie francophone du pays applique toutefois les consignes avec un zèle particulier. Ok, les vieux ne doivent pas faire leurs courses eux-mêmes. Rien n’empêche cependant de prendre le large à vélo. En voiture, ou même en train et en bus si l’on y ajoute les précautions nécessaires. Pour s’aérer et se dégourdir, individuellement, en couple ou en famille. Au bord des eaux, sur le Plateau ou en montagne. C’est même officiellement recommandé en Allemagne. Le pays d’Europe qui enregistre pour l’instant le taux de mortalité le plus bas.

Parce qu’il va falloir encore tenir trois semaines. Quatre week-ends plus précisément, dont celui de Pâques. Jusqu’au 19 avril. La fin de ce régime de rigueur tombe évidemment un dimanche à minuit. Pour éviter peut-être qu’il s’achève dans un grand élan d’effusions. Le lundi s’y prête moins. A moins que la situation requière un prolongement, voire un durcissement. Mais c’est assez peu probable. Les effets sanitaires secondaires et le coût économique deviendraient trop importants. 

Ce qui est vraisemblable en revanche, c’est que l’on ne passera pas du confinement à rien du tout sans transition. On peut supposer à ce stade que l’Office fédéral de la santé publique planche actuellement sur un dépistage systématique des personnes exposées. Cette approche de substitution a déjà fait ses preuves en Asie, en Allemagne ou en Autriche. La Suisse l’a malheureusement ratée dans les grandes largeurs en début de pandémie. Déjà pratiqué accessoirement aujourd’hui, le testage par cercles excentriques pourrait se généraliser en sortie de crise. Il présente en plus l’avantage de pouvoir être modulé progressivement à la baisse. Jusqu’à reddition complète du virus.

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