D’emblée une bonne nouvelle! Puisque nous sommes vivants, nos ancêtres ont survécu aux fléaux les plus terrifiants de l’Histoire: la peste noire, la peste bubonique, la lèpre, le choléra et même les grippes espagnole et asiatique du siècle passé. Si nous suivons leurs traces, il n’y a guère de raison que nous succombions à ce Covid-19 qui fait si peur.
A l’heure du confinement, il ne faut pas oublier que l’on meurt aussi de vieillesse, de la fumée, de l’alcool, de la drogue, des accidents cardio-vasculaires aux accidents de circulation, du cancer à la grippe saisonnière si l’on est âgé et que l’on souffre d’autres syndromes.
Ne minimisons pas le danger d’attraper ce mauvais virus, mais ne craignons pas de regarder les chiffres en face: l’OFSP annonce 373 décès sur le plan suisse. Pour 8,5 millions d’habitants, c’est 0,004% de la population. Sur le plan mondial où l’on déplore 41 000 décès officiellement, qu’est-ce par rapport aux 8 milliards d’habitants de la planète, alors que la grippe espagnole de 1918 a provoqué 50 millions de décès dans une population pourtant quatre fois moins nombreuse.
La grippe asiatique de 1957 a aussi frappé la Suisse avant de s’étendre aux Etats-Unis où le virus aurait causé 70 000 décès. Elle devait flamber jusqu’en 1958 et circuler encore onze ans à travers le monde, avant de se muer en une nouvelle pandémie en 1968. C’était la «grippe de Hong Kong» heureusement bien moins redoutable, même si, selon l’OMS, le nombre des victimes s’est élevé à 2 millions de personnes, certains spécialistes avançant même 4 millions, soit jusqu’à 20% de la population mondiale infectée. Selon l’historien genevois Christophe Vuilleumier, «l’inexistence de réseaux sociaux permit d’éviter d’attiser les peurs au sein de la population». Rien ne sert aujourd’hui d’accuser les réseaux sociaux de souffler sur la braise. Ils forcent quand même les gouvernements à agir ferme et à brandir le bâton. Sans eux, en serait-on réduit à vivre dans le semi-confinement? Une exception notable, celle de la Suède où les écoles restent ouvertes et la population loin d’être confinée à la maison. Qui a raison? On en reparlera en fin d’exercice.
Classé au rang des optimistes mais sans rester les bras croisés, le professeur Didier Raoult, que l’on a baptisé le «savant de Marseille», assure que le bilan final de la mortalité ne devrait pas être plus élevé que les autres années: «Rien à voir avec une catastrophe nucléaire.»
On fera donc les comptes à la sortie du tunnel. Le plus vite possible. En attendant, c’est toute l’économie mondiale qui est frappée. Au risque de voir se multiplier les décès causés par les dépressions, les suicides et les maladies nerveuses qui pourraient dépasser le nombre des victimes du coronavirus. Sans parler de la résurgence de la famine et de la malnutrition dans les pays émergents. Comme le disait Jean de La Fontaine au XVIIe siècle dans «Les Animaux malades de la peste»: «Ils ne mouraient pas tous, mais tous étaient frappés…» Un visionnaire.
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