À 27 ans, le jeune rédacteur en chef de Léman Bleu, incisif et plein de flegme, irradie lors des débats politiques. Il vient de faire, sans le vouloir, un buzz planétaire. Ce qui amuse ce journaliste passionné.
À 27 ans et déjà rédacteur en chef de Léman Bleu, Jérémy Seydoux est l’étoile montante des médias romands. Toujours très chic, il anime les débats politiques, sa passion, avec un flegme très britannique, ce qui ne l’empêche pas de poser les questions les plus incisives – celles qui dérangent –, cocktail de politesse exquise et d’intransigeance. «Sans avoir fait de théâtre, j’ai toujours aimé présenter, être sur scène. J’ai l’appétit du micro», dit-il dans les bureaux de Léman Bleu. Aujourd’hui, sa longue silhouette de 1 mètre 96 ne passe plus inaperçue à Genève. «Dans le tram, dans la rue, les gens me font des compliments, ça fait plaisir.»
Récemment, sans le vouloir, il a été au cœur d’un buzz planétaire: l’image surréaliste où on le voit, lors d’un débat des élections genevoises, pointer un doigt accusateur envers un militant écologiste qui s’est collé la main sur son pupitre a été relayée partout. «Je t’ai vu sur Time Square à New York, m’a lancé un ami», sourit Jérémy qui a reçu de nombreuses félicitations pour la fermeté dont il a preuve lors de cet incident. «Les gens ne se retrouvent plus dans ces débordements, cette manière de faire.» Ce qui ne l’a pas empêché quelques jours plus tard d’inviter le trublion à venir délivrer son message sur le plateau. «Le bon cadre cette fois pour s’exprimer, dans le respect.»
Ce printemps, Léman Bleu a pulvérisé ses records d’audience en diffusant en exclusivité, et à la barbe de la RTS, la finale du hockey suisse qui a vu Genève-Servette être sacré champion pour la première fois aux dépens de Bienne, dans un duel 100% romand, du jamais vu. «Un désastre pour la RTS», sourit Jérémy alors la chaîne publique continue souvent à regarder ses rivales avec condescendance. De même, Jérémy Seydoux ne mâche pas ses mots envers Massimo Lorenzi, le patron des sports de la RTS qui, partout, s’est lamenté sur l’explosion des droits TV. «Avec ses airs de Calimero, Lorenzi a fait son temps, il faut qu’il s’en aille», tacle Jérémy avec son habituel franc-parler.
Au collège, le Genevois animait déjà sa chaîne sur YouTube. À 19 ans, sur Léman Bleu, il commentait les images de la semaine avec son ton persifleur. Aujoud’hui, le voilà donc à la tête d’une quinzaine de journalistes dont certains ont près de 20 ans de plus que lui. Ce qui ne pose aucun problème à ses yeux. «À part quelques coups de gueule poussés avec mon accent genevois, je n’ai aucune approche autoritaire. Nous formons une équipe qui a la banane très soudée. Il y a peu d’absence pour maladie chez nous.» Il nous montre son bureau situé au milieu des autres, sans séparation. «À l’opposé des chefs passant leur temps en séances, je vais sur le terrain, je mets la main dans le cambouis. Un capitaine cheveux au vent», sourit-il. Présentateur vedette, n’a-t-il pas peur du syndrome PPDA ou Rochebin qui, dans une dérive narcissique, ont abusé de leur pouvoir jusque dans le privé. «On a changé d’époque. Aujourd’hui, en cas de dérive, les signaux s’allument très vite. Les demi-dieux isolés dans leur tour d’ivoire, c’est fini. La bienveillance qui m’entoure est liée à mon statut et non pas à ma personne, tout cela peut être éphémère, j’en suis conscient.»
Le goût de la politique, c’est son père, ex-maire de Plan-les-Ouates, qui lui a transmis. «J’ai baigné là-dedans depuis tout petit.» Ce qu’il aime, c’est «la confrontation avec des gens de pouvoir. Il faut que les choses se disent. Je me considère comme du poil à gratter sans tabou, mais toujours respectueux.»
Féru d’opéra et de Wagner en particulier, il se rendra cet été comme souvent au Festival de Bayreuth. Gourmand, il compense ses excès en s’adonnant au spinning. «Trois quarts d’heure à pédaler comme des malades dans le noir avec un prof qui vous gueule dessus en anglais.» Côté privé, Jérémy Seydoux partage la vie d’un jeune avocat genevois. «On vient de fêter nos deux ans ensemble. Je n’ai rien à cacher. On a le privilège de vivre dans un pays où cela ne pose aucun problème.» L’avenir? «Je suis totalement épanoui sur cette chaîne qui a le même âge que moi. J’ai plein de nouveaux défis à relever.»

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