Conseil fédéral: que faut-il penser du désintérêt pour la succession Amherd?
Séquence surréaliste de politique fédérale: présidée par la Fribourgeoise Isabelle Chassot, du parti du Centre, la Commission d’enquête parlementaire sur la disparition de Credit Suisse rend son rapport. Principal coupable désigné (il en fallait un apparemment): le conseiller fédéral Ueli Maurer, du Parti populaire suisse (UDC en français).
Ce chef du Département des finances se serait contenté d’informer le gouvernement par oral des difficultés du groupe bancaire. Il ne faisait pas confiance à l’administration fédérale, d’où provient pas mal d’indiscrétions dans les médias. Une fuite documentée sur Credit Suisse aurait pu provoquer une crise de confiance financière globale et systémique, genre 2008.
Acte II (riposte): l’UDC demande la démission de la conseillère fédérale du Centre Viola Amherd. Surtout soupçonnée d’affinités incongrues avec l’OTAN, sans parler des dysfonctionnements de l’armée.
Stupéfaction quelques jours plus tard: la même Viola Amherd, en poste depuis seulement six ans au gouvernement, démissionne du Département militaire. On la savait contestée au Parlement, mais pas au point de devoir s’en aller (sanction très rare en politique suisse). Ce départ volontaire, après une année de présidence de la Confédération en demi-teinte, vient rappeler que cette conseillère fédérale du Valais alémanique avait déjà surpris par manque d’empressement et d’enthousiasme lors de son élection en octobre 2018. Il faut une sacrée motivation pour durer au gouvernement fédéral.
Seconde sensation: présentés comme de coutume le lendemain de l’annonce, les favoris des médias à la succession Amherd se désistent les uns après les autres. Gerhard Pfister, germaniste et philosophe de formation, à la tête du parti depuis huit ans (Le Centre), que tout le monde voyait un jour au gouvernement, met son épanouissement personnel avant les intérêts du pays. Débatteur influent, il ne se voit pas dans un rôle collégial d’exécutant des volontés populaires. Obligé de défendre des positions qui ne sont pas les siennes? Il ne se sentirait pas heureux.
Les autres semblent avoir aussi des choses bien plus importantes à faire que de diriger le pays sans briller. Signe des temps: les hommes invoquent volontiers leur progéniture en bas âge. Tout le monde n’a pas les moyens de la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen, qui a fait toute une carrière politique au plus haut niveau avec sept enfants.
Du coup (si l’on ose dire), le candidat le plus profilé devient le centriste saint-gallois Markus Ritter, actuel président de l’Union suisse des paysans. Lui-même agriculteur. Du coup (si l’on ose encore), avec Guy Parmelin et Albert Rösti, le Conseil fédéral pourrait compter trois membres sur sept issus de l’agriculture. Un de plus et ce serait la majorité. Rien d’étonnant dans un pays comptant un parlementaire sur six doté de ce profil terrien.
Pour succéder à Viola Amherd, seule une femme pourrait passer devant le poids lourd Ritter. Mais où est la femme? Et qui s’en soucie encore dans un monde qui semble retrouver tous ses repères conservateurs? C’est en tout cas la première fois dans l’histoire du pays que l’on aura assisté à ce qu’il faut bien appeler une crise de vocation. Le mieux serait qu’elle soit oubliée rapidement. La Suisse vaut mieux que cette indifférence désabusée.

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