Ce que l’on peut dire d’emblée est que son physique de gendre idéal sert totalement sa profession. Il inspire la confiance, et ça tombe bien, car c’est essentiel pour une patientèle en quête de perfection. «Ce n’est pas un exercice de la médecine comme on a pu l’apprendre à l’uni. Les patients viennent avec des attentes, ils nous confient leur visage, leur image, ou leurs organes intimes. C’est une prise en charge holistique, qui passe d’abord par la confiance. Il faut savoir écouter, comprendre, rassurer, et être très disponible. J’ai appris à donner mon numéro personnel!» Ancien interne et chef de clinique des hôpitaux publics, le Dr Édouard Mas, 35 ans, a forgé son expérience dans les services de chirurgie plastique et reconstructrice, de dermatologie, d’oncologie et d’urologie. «J’ai trouvé ma voie dans le domaine de la sphère intime, un champ encore peu exploré, où l’on se forme en permanence à travers la recherche et le partage de connaissances dans les congrès médicaux.» Son domaine de compétence en fait rêver plus d’un(e), mais sa spécialité novatrice attise particulièrement la curiosité. Pourtant, elle répond également à des besoins fonctionnels. «Mon rôle ne s’arrête pas à la transformation physique. Il s’agit aussi d’aider mes patients à retrouver confiance en eux et à améliorer leur qualité de vie. Ces soins ne sont pas un luxe réservé à une élite, mais une réponse à des attentes légitimes. Je tiens à démocratiser et démystifier ces traitements. Plus de 5 demandes par semaine concernent la libido: trouble érectile ou éjaculatoire, manque de lubrification, augmentation du point G, augmentation de la verge…» Si l’on évoque la chirurgie esthétique et ses dérives, trop souvent influencées par les réseaux sociaux, et dont les résultats instagrammables à l’infini, effraient autant qu’ils fascinent, le Dr Mas nous oppose une approche éthique. «Tout est une question de dosage et de savoir-faire. Il faut respecter les morphologies, poser les bonnes indications, et ne pas forcer à la consommation. Chaque cas est différent, chaque patient a sa propre anatomie. Nous ne sommes pas dans «Nip Tuck», je ne réponds pas aux demandes insolites!» Les anecdotes sont légion, mais elles ne se content pas. Sans surprise, Édouard Mas a développé un sens aigu de la beauté. «Je suis une vraie Vierge, perfectionniste, éternel insatisfait. Dans mon métier, je vais chercher l’excellence, le beau, tout en gardant à l’esprit que le mieux est l’ennemi du bien!» Et puis, il évoque les valeurs d’un art auquel il se destine depuis l’enfance. «La chirurgie est l’école de l’humilité! Il faut aimer les gens, ne pas être cynique. À notre niveau, on améliore leur quotidien. Et la reconnaissance qu’ils nous témoignent est une source de satisfaction!» Si dans la pratique le stress ne semble pas avoir sa place, selon le Dr Édouard Mas, expérience et discipline restent les meilleurs alliés d’un bon praticien. «Les veilles d’interventions, je me couche tôt, je visualise chaque étape et j’anticipe les éventuelles difficultés. On peut toujours craindre de ne pas arriver au résultat attendu ou d’avoir un aléa; jusque-là, ça ne m’est pas arrivé. Avec le temps et l’expérience, on apprend à gérer. Le bloc opératoire procure une adrénaline incroyable et addictive, j’aime cette ambiance, c’est un travail d’équipe; sans ça, je m’ennuierais!»