Almodovar : Douleur et gloire
Paris Match Suisse |

Nous avions quitté les protagonistes du dernier film d’Almodóvar «Julieta» en Suisse, nous retrouvons ceux de «Douleur et Gloire» en Espagne, son pays natal.
Punk sentimental
Distinction des plus grands, seul son nom figure au générique de ses films: Almodóvar. Personnages haut en couleur et ambiances tragicomiques, sa filmographie ne ressemble à aucune autre. Forgée dans l’underground des années 70 lorsqu’il chantait dans un groupe punk, sa sensibilité exacerbée a façonné la nouvelle vague espagnole.
Homme à femmes
Rossy de Palma, Carmen Maura, Marisa Paredes… Almodóvar voue un véritable culte aux actrices qu’il adore sublimer dans ses films. Il cultive avec ses muses des relations passionnées, pour le meilleur et pour le pire, à l’image de sa collaboration avec Victoria Abril qui s’est tristement mal terminée suite à une brouille personnelle. Dans «Douleur et Gloire», acclamé par la critique à Cannes, il retrouve Penélope Cruz, une de ses actrices fétiches dont la carrière et l’image sont intimement liées à celle du réalisateur.
Humour et mélancolie au vitriol
«Femmes au bord de la crise de nerfs» (1988), «Attache-moi!» (1989), «Talons aiguilles» (1991), de la douce hystérie et cinglants scénarios des films de la première partie de sa carrière, Almodóvar s’est orienté vers un registre plus profond au tournant des années 2000. Explorant avec la justesse d’un maestro la tragédie sous-jacente de l’existence dans des films comme «Tout sur ma mère» (1999) et «La mauvaise éducation» (2004), il dirige ses acteurs de façon intimiste au service de la grandeur d’âme. Là où d’autres tombent dans l’auto-parodie, sa filmographie de plus de quarante ans de carrière a cette saveur unique du drame camouflé derrière l’hilarité et l’absurdité de la vie.
Miroir, miroir…
Dans «Douleur et Gloire», le cinéaste retrouve Antonio Banderas. L’acteur y campe formidablement un réalisateur en proie à ses démons face à l’usure du temps. Voyant poindre à l’horizon l’automne de sa vie, il se plonge dans la rétrospection de sa jeunesse en huis clos, entre douleur et gloire justement. Dans son périple, il revoit des personnages-clés qui ont façonné sa trajectoire. Le teint blême, cheveux poivre et sel en pétard, le personnage campé par Banderas rappelle étrangement Almodóvar. Ajoutant un chapitre supplémentaire à son exploration des sens de la vie, l’artiste de 69 ans démontre une fois de plus que son inspiration ne connaît pas de limite. En compétition cette année à Cannes, il n’a pas eu la Palme d’or mais il peut se consoler avec le titre d’interprétation masculine attribué à Antonio Banderas.
Où et quand
«Douleur et Gloire», le 21e long-métrage de Pedro Almodóvar avec Antonio Banderas et Penélope Cruz est actuellement en salle.

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