Elle est présidente du conseil d’administration des TPG et œuvre pour que les femmes soient davantage présentes dans l’économie.

 

Elle est présidente du conseil d’administration des TPG, Transports publics genevois, depuis juillet 2016. Anne Hornung-Soukup n’est pourtant pas issue du monde politique. De nationalité suisse-américaine, elle est issue d’une famille active dans la quincaillerie à Chicago; déjà enfant, elle a eu un avant-goût de mobilité, en visitant de nombreuses quincailleries et en se familiarisant avec les trains. Après des études aux Etats-Unis et en Afrique du Sud, elle fait tout d’abord carrière dans la finance à Genève et devient présidente ou membre de conseil dans de nombreuses associations, comme le Career Women’s Forum, l’American International Club, ou l’American International Women’s Club.

Elle nous explique qu’elle n’a pas postulé aux TPG, on est venue la chercher; Luc Barthassat, conseiller d’Etat chargé des transports, a été séduit par son profil entrepreneurial neutre et son aptitude à la communication, ainsi que par son expérience dans la finance, indispensable face aux contraintes financières liées à la gestion des TPG. «J’ai été à la fois surprise et ravie», explique Anne Hornung-Soukup, qui n’a pas peur des challenges, ni de s’exposer à la critique. Dès lors, elle quitte la finance fin 2017 et s’attelle à sa nouvelle tâche, pour laquelle elle a dû apprendre tous les rôles, effectuer beaucoup de homework en amont, et sur le terrain. «J’ai participé à de nombreuses commissions et séances, j’ai rencontré tous les membres du conseil avant de commencer, et j’ai réuni toutes les compétences autour de moi» développe l’intéressée. Ses atouts pour exercer le pouvoir? Anne Hornung-Soukup avoue être très extravertie: elle va vers les gens spontanément, «à l’américaine» et se réjouit quand elle dépasse les obstacles et trouve des solutions.

Ses forces: une grande curiosité intellectuelle, une capacité innée à communiquer et de l’empathie. Ses fiertés? Encourager l’intégration des femmes dans les instances représentatives. Elle était ravie de découvrir que le conseil d’administration des TPG était composé d’un tiers de femmes. «Je pense que cela change beaucoup dans la vision de l’avenir.» Côté vie de famille, mère d’une fille et d’un garçon, Anne Hornung-Soukup estime avoir eu toujours de la chance et des aides. «Je pense être privilégiée, j’ai pu me consacrer soit pleinement au travail, soit à ma vie de famille, en établissant un bon équilibre; j’ai toujours occupé des postes où je pouvais m’absenter de façon souple, et j’ai un mari qui assume complètement notre vie familiale.»

Pendant son temps libre, elle se consacre à la marche, voyage, écoute et joue de la musique et se passionne pour la généalogie. Les projets ne manquent pas: «Je fais beaucoup de présentations et de discours sur l’avenir de la mobilité à Genève, car les TPG ont des projets innovants et une vision à long terme, jusqu’à 2030. Je constate d’ailleurs que l’image des TPG a bien évolué.»

L’année 2019 est une année charnière et capitale pour les TPG, avec l’arrivée du Léman Express, l’extension du tram 17 jusqu’à Annemasse et l’ouverture d’En Chardon, futur dépôt situé à côté de l’aéroport, qui intègre beaucoup d’éléments de développement durable, et qui abritera 130 bus et 70 trams.  

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