Qui est Banksy? Un musicien du groupe pop Gorillaz? Un chanteur de Massive Attack? Aucune piste ne s’est révélée concluante jusqu’ici. Seule certitude, cet artiste anonyme est passé des murs de la ville aux cimaises des musées.

Après avoir fait le tour de l’Europe, l’exposition visible à Bâle offre un large reflet d’une œuvre unique, aux multiples facettes: politiques, sociales, humoristiques… Réunissant une centaine de dessins et objets tels des pochettes de disques et des t-shirts, elle rend un juste hommage à un créateur qui, aux feux de la gloire, préfère le mystère de la pénombre. Seuls ses graffitis prennent la lumière, à commencer par celles des salles de vente. Vendue plus d’un million de francs, chez Sotheby’s, à Londres, sa célèbre «Fille au ballon en forme de cœur» s’est partiellement autodétruite – grâce à une déchiqueteuse intégrée dans le cadre – sous les yeux effarés des acheteurs! Paradoxe d’un travail offert gratuitement au regard des passants, mais qui en salle de vente culmine à des hauteurs stratosphériques. Une de ses toiles – œuvre très élaborée, il est vrai – qui parodie les «Nymphéas» de Claude Monet dans une critique de la société de consommation a atteint près de 12 millions de francs. On ne la verra pas à Bâle!

Exposition «Banksy – Building castles in the sky», jusqu’au 30 mai, halle 5 de la Foire de Bâle, réservation obligatoire, banksybasel.ch

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