«Mieux vaut un confiné qu’un c… fini». C’est ce que le dessinateur belge Philippe Geluck faisait dire l’autre jour (et en toutes lettres) à son Chat. Toujours aussi inspiré et sentencieux.

Il est vrai que l’on reste interdit devant certains comportements humains en pleine mobilisation générale contre l’épidémie. Oui, ce sale virus sera vaincu grâce à l’intelligence, à la solidarité et à l’esprit civique. Alors que penser de celles et ceux qui s’imaginent être à l’abri, et surtout au-dessus des autres? Toutes générations confondues.

J’avais gardé toutes mes illusions jusqu’à ce jour sur la nature humaine. Je lui ai toujours fait pleine confiance malgré quelques doutes passagers. Je dois dire que cette crise sanitaire sans précédent depuis cent ans a fait tomber d’un coup mon bel optimisme de son piédestal.

La présidente de la Confédération nous envoie des messages d’encouragement  en nous félicitant de respecter les directives: confinement et distanciation sociale minimale! Est-elle descendue dans les rues et les supermarchés de Suisse romande, pour s’en faire une idée? On ne lui souhaite pas, même si elle n’a pas encore 65 ans… 

Les gens continuent de s’agglutiner. Dans les grandes surfaces, trop pressés de saisir la barquette de jambon ou le filet d’oranges. Attendre deux secondes que la personne penchée sur l’étalage s’éloigne ne semble pas les effleurer. Dans les parcs et sur les places publiques, de petits groupes se forment et s’éternisent malgré les recommandations. Toutes générations confondues, disais-je.  

Inconscience, insuffisance, suffisance? Pour ne pas dire davantage. Parce qu’il n’est plus possible d’ignorer que ces frondeurs mollachus nous mettent tous en danger. Alors que tant d’autres, dévoués et disciplinés, prennent des risques pour eux-mêmes et leurs proches en se mobilisant. Le personnel soignant bien entendu, mais pas seulement. Toutes celles et ceux qui travaillent en équipe, souvent au contact du public. Rester confiné et tenir ses distances, c’est la première manière de leur rendre hommage.

Cette crise laissera des traces. Elle nous fera sans doute grandir. Acceptons ces moments difficiles sur tous les plans. Psychologique, affectif, économique, dans un ordre très variable selon les personnes. Et n’oublions pas qu’à la fin de ce mauvais film, l’heure sera aux retrouvailles. Aux embrassades et au renouveau!…

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