Le patron des montres suisses de luxe Breitling se lance dans le cinéma en produisant «Mon chien Stupide», réalisé par Yvan Attal, avec Charlotte Gainsbourg.

 

De Breitling au cinéma

Rien ne prédestinait Georges Kern à mener une si brillante carrière dans le secteur du luxe si ce n’est, tout de même, un père horloger qui lui a permis de se familiariser très jeune avec l’art et les beaux produits. Il a ainsi débuté chez Kraft Foods Suisse puis a pris des postes de direction chez TAG Heuer, Richemont et enfin Breitling.

 

Genèse du projet

Si Georges Kern a évolué avec brio dans le secteur de l’horlogerie, il a toujours eu ancrée en lui une passion dévorante pour le cinéma. Ses fonctions lui ont permis d’approcher de près Hollywood mais par un biais tout à fait surprenant, le placement de produit! Une forme de publicité indirecte extrêmement coûteuse qui était loin de le satisfaire. De là, une seule idée: acquérir les droits d’un livre pour en produire la réalisation. C’est finalement son amie, l’écrivaine Sylvie Le Bihan, qui lui a fait connaître le roman de John Fante, «Mon chien Stupide».

 

Adaptation rocambolesque réussie!

C’est au prix de nombreux efforts que Georges Kern a enfin réussi à en acquérir les droits détenus auparavant par Peter Falk, le célèbre Colombo. Il a alors travaillé sur plusieurs scénarios sans toutefois être convaincu, jusqu’à sa rencontre avec Yvan Attal. Il ignorait alors que ce dernier s’était déjà vu proposer l’adaptation du livre vingt ans auparavant par Claude Berri, livre réputé pourtant inadaptable! Séduit par la personnalité du réalisateur, son projet de jouer avec sa compagne Charlotte Gainsbourg et leur fils Ben, l’homme d’affaires s’est lancé, pour un résultat enthousiasmant: ce film est une merveille! Un écrivain raté dont l’horizon s’éclaire enfin avec l’arrivée d’un chien!

 

Quelle suite?

Evoluant dans le secteur du luxe depuis vingt-cinq ans, Georges Kern n’avait qu’une crainte: associer son nom à un «navet»! Il s’est donc investi autant que possible dans le projet sans toutefois le maîtriser totalement puisque le contrôle en revient au réalisateur. Si aux Etats-Unis, et en particulier dans les grands studios, le producteur a un pouvoir de décision très important, le rapport de force en Europe est différent. L’imaginaire d’Yvan Attal a su le séduire mais une envie irrésistible est apparue, celle de réaliser lui-même son propre film. Ce ne serait pas la première fois qu’un producteur ou un acteur passerait derrière la caméra. Un seul obstacle: le manque de temps pour celui qui développe des montres! «Tant que je travaille chez Breitling, c’est impossible, mais j’ai plein de projets de nouvelles productions de films!»

 

 

Où et quand: «Mon chien Stupide» de et avec Yvan Attal, Charlotte Gainsbourg, Ben Attal, Pascale Arbillot, Eric Ruf, Sébastien Thiery; Frenetic Films; en salle depuis le 30 octobre 2019.

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