Me Hornung a fondé le site divorce.ch. Une aubaine en Suisse où près d’un mariage sur deux se conclut par un divorce en consentement mutuel.
Il a fait évoluer la jurisprudence suisse, l’affaire la plus célèbre étant sûrement celle de la protection des données personnelles des employés de banque suisses poursuivis par les autorités pénales US. À 72 ans, Me Hornung n’a plus rien à prouver mais encore fort à faire. Celui que l’on nomme le trublion du barreau Suisse a certes un langage vif, le sens de la formule, beaucoup d’esprit, mais il sait surtout combien le langage et le style sont importants. «Je suis un peu caustique parfois sarcastique, certains n’apprécient pas, mais en général cela passe très bien. Mes rondeurs à moi sont souvent à angles aigus. Il faut savoir se distinguer!» Si le dénouement des affaires s’appuie bien sûr sur les connaissances légales et jurisprudentielles, ce qui a conduit sa brillante carrière est sa qualité de fin psychologue. «Le client attend un résultat rapide. Il faut être suffisamment empathique et inventif pour comprendre la psychologie des protagonistes et arriver à une solution. Ma fortune, je l’ai faite avec des honoraires de résultats, pas avec du timesheet.» Il y a 15 ans, il crée divorce.ch, un modèle international qu’il a importé en Suisse, pour faire du divorce une simple formalité en ligne. «Je m’ennuyais un petit peu dans la routine des dossiers complexes», nous confie-t-il tout en fumant une cigarette. Quarante mille visiteurs par mois sur le site, une convention, plus de 300 pages d’informations, des textes vulgarisés, des références désormais à la portée de tous, et CHF 550.- seulement pour divorcer. Enfance modeste dans une famille genevoise, entre un père fleuriste et une mère secrétaire, Douglas Hornung a choisi le parcours de la réussite. «Je considère que dans la vie, on ne domine pas grand-chose. La seule que l’on puisse maîtriser, c’est de saisir les opportunités. Et puis, derrière chaque homme, il y a une femme.» C’est lui qui le dit, parce que c’est elle qui l’a poussé un jour dans l’arène du droit. «Quarante-six ans de mariage, tous les grands avocats ont divorcé, moi j’ai tout raté!» Il sourit, nous aussi, plutôt fan de son esprit. Rencontrée sur les bancs de l’uni de Genève, il fait sienne cette Américaine, et à 28 ans, ils consacrent toutes leurs économies à la sous-location d’un bureau pour lui. «Avec un peu de chance, ou un peu de talent, ça a marché. J’ai toujours voulu défendre la veuve et l’orphelin. Enfin, c’est la version officielle.» On sent chez lui l’intelligence instinctive des rapports humains et la force de repousser certaines limites pour imposer son horizon. «Je termine gentiment ma carrière.» Un parcours dont il se dit un petit peu fier. «Je suis très content d’avoir connu les années fastes du métier; aujourd’hui, la concurrence est plus forte, la manière de travailler a changé, le pouvoir s’est renversé. Avec internet les gens ont accès à toutes les jurisprudences, ils discutent tout, il faut être joignable 24h/24 et 7/7, la pression est immense, et avec l’intelligence artificielle, ce milieu sera de plus en plus compétitif.»
Est-ce que le maître du fast divorce est un bon mari? «Excellent, bien sûr! Un mari moderne, ou en conformité. Je ne suis pas macho, même si je m’y essaie volontiers pour faire râler ma féministe d’épouse! Les hommes sont menés par les femmes, c’est d’ailleurs elles, en majorité, qui remplissent les dossiers sur divorce.ch!»

Une Légion qui n’a rien de militaire et qui en appelle au cœur
Femme orchestre. Ainsi peut-on qualifier Anne-Marie Philippe. Car la rédactrice en chef des suppléments suisses de Paris Match et Elle s’est illustrée non seulement dans le journalisme, la communication, l’hôtellerie (en 1990, elle a créé Le Petit Manoir de Morges)....

Yotam Ottolenghi, le chef conteur d’histoires s’installe à Genève
Le chef anglo-israélien nous parle des challenges de l’ouverture de son premier restaurant en dehors de Londres, de sa collaboration avec le Mandarin Oriental, de son choix pour Genève et du futur. Gérer huit restaurants à Londres, écrire et éditer une douzaine de...

Un sillage qui en dit long!
Simple fragrance ou essence révélatrice, un parfum nous enveloppe autant qu’il nous dévoile. Et vous, dans quelle team jouez-vous ? Cérébrale – L’Eau Papier Une création Diptyque qui mêle vapeur de riz, bois blonds, musc blanc et mimosa dont le nom, véritable...
