Un quart de siècle, c’est long, c’est court aussi. C’est le temps qu’il faut aux six personnages principaux de «Le monde à nos pieds» pour devenir ce qu’ils sont. Le roman commence lorsqu’ils entrent à Sciences Po, les uns venus de leur province ou de leur banlieue, les autres des beaux quartiers parisiens. Il s’achève lors de l’élection d’Emmanuel Macron.

Entre deux, naïfs ou retors, épicuriens ou militants, heureux et malheureux, tous ambitieux, ils jouent un nouvel acte de la comédie humaine. Comme les amitiés, les amours sont volages, mais elles n’excluent ni bleus à l’âme ni désirs refoulés.

En brillante chroniqueuse des jours heureux, Claire Léost, diplômée de Sciences Po, a sans doute mis beaucoup d’elle-même dans cette tranche de vie dévorée à pleines dents. En tout cas, le récit sonne vrai. Et garde toute son actualité. Une génération chasse l’autre. Au 27, rue Saint-Guillaume, aujourd’hui encore, certains se reconnaîtront…

 «Le monde à nos pieds», de Claire Léost, éd. JC Lattès, 378 pages, CHF 33.40.

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