En janvier, le Veganuary invite à tester le véganisme. En Suisse, Coop et d’autres acteurs facilitent cette démarche, devenue une tendance mondiale.

C’était en 2014, au Royaume-Uni. Deux amis préoccupés par l’impact de l’élevage industriel sur la planète lancent un défi simple mais ambitieux : encourager le public à manger végan pendant tout le mois de janvier. Ils baptisent leur initiative le « Veganuary », contraction de « vegan » et « January ». Près d’une décennie plus tard, ce mouvement a pris une ampleur mondiale, rassemblant des millions de participants chaque année.

Le Veganuary ne se limite plus à une pratique individuelle. De nombreuses entreprises, restaurants et personnalités publiques se mobilisent pour rendre le véganisme accessible, gourmand et inspirant. En Suisse, l’engouement est palpable. Les grandes enseignes, comme Coop, se positionnent pour accompagner cette transition alimentaire. Leurs gammes, entre autres Karma et Betty Bossi, offrent une diversité de produits végétaliens : falafels, tofu mariné, nuggets végétaux, desserts sans produits d’origine animale… L’idée est de prouver que manger végan n’a rien de fade ou de restrictif.

Dans les restaurants, les chefs rivalisent de créativité pour séduire les sceptiques. Certains revisitent les grands classiques de la cuisine suisse avec des alternatives végétales. Ces innovations permettent de satisfaire les palais les plus exigeants tout en proposant des options respectueuses de l’environnement.

Des figures emblématiques d’Hollywood participent également à normaliser le véganisme et à en faire une tendance mondiale. Natalie Portman, actrice oscarisée, est végan depuis de nombreuses années et n’hésite pas à utiliser sa voix pour défendre les droits des animaux et dénoncer les dérives de l’agro-industrie. Joaquin Phoenix, autre star engagée, est connu pour ses discours poignants, comme celui des Oscars 2020 où il a interpellé le monde sur l’impact de nos choix alimentaires. Quant à Brad Pitt, végan convaincu, il incarne une influence discrète mais puissante, montrant qu’un mode de vie éthique peut s’accorder avec une carrière internationale de premier plan.

Le succès du Veganuary tient aussi à l’implication de ces figures publiques et à la prise de conscience collective. Mais au-delà de l’engouement, il pose des questions plus profondes. Que mangeons-nous réellement, et pourquoi ? En quoi nos choix alimentaires influencent-ils la planète, la santé publique et le bien-être animal ? Participer au Veganuary est une occasion d’expérimenter une autre manière de consommer, expliquent de nombreux diététiciens, sans pression ni engagement à long terme.

Alors, simple effet de mode ou véritable révolution alimentaire ? Une question qui reste ouverte, mais qui invite chacun à s’interroger.

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