Pascal Meyer est le patron et créateur de QoQa, une entreprise de vente en ligne communautaire dont le succès ne cesse de grandir. Dernièrement, pour faire face aux pertes conséquentes liées au Covid-19, l’Etat de Vaud s’est associé à son entreprise. Pour la circonstance, il a imaginé la plateforme welQome afin d’injecter 15 millions dans l’économie pour aider les artisans locaux du canton de Vaud, principalement.

Le jeune homme est un rêveur doté d’un réalisme indéniable. Un forcené de travail, décontracté, joyeux, extrêmement sérieux, mais loin de se prendre au sérieux. La citation de Tim Burton: «Le meilleur moyen de réaliser l’impossible est de croire que c’est possible!» pourrait lui coller à la peau.

 

Pascal Meyer, est-ce que votre rythme de travail change l’été?

Ma charge de travail est toujours aussi soutenue. En revanche, j’adapte un autre rythme et une philosophie différente. Je ménage mes horaires de travail, je commence plus tôt le matin, je fais une plus grande pause de midi et je finis nettement plus tard le soir.

Et votre humeur s’en ressent-elle aussi?

Oui! L’été, c’est mille fois mieux. J’adore cette saison qui fait de moi l’homme le plus heureux du monde.

Vous vivez différemment durant cette saison?

Je reçois beaucoup. Je multiplie les barbecues (rires). Pas genre jet-set mais en toute simplicité. Des bonnes grillades, un excellent vin rouge ou un rosé et c’est le bonheur.

J’aime profiter de toutes les occasions pour vivre à l’extérieur. Je suis extrêmement sensible aux joies de la nature. Au printemps, lorsque la terre s’éveille, que les senteurs s’échappent de la terre, l’émotion m’étreint. Je peux même en pleurer.

Quelles sont vos activités détente ou sportives pendant la saison estivale?

Je joue au hockey in-line dans un club que j’ai monté il y a plus de 20 ans à Lausanne. J’ai pris goût aussi à la course à pied. C’est un sport individuel, mais psychiquement cela me fait beaucoup de bien. Sans ce «défouloir», je pourrais péter un câble. Je médite aussi, je réfléchis à des projets, à des problèmes et, durant l’effort, je deviens plus clairvoyant.

Les vacances, vous les attendez avec impatience?

Avec une immense impatience! Nous allons séjourner dans la maison des parents de ma femme. Au bord de la mer en Turquie. Je rêve de profiter des plaisirs de l’eau dans ce cadre idyllique.

Un désir pressent de vous retrouver en famille et de prendre du temps avec votre fille…

Je m’accorde des moments dans la journée pour passer du bon temps avec ma fille. J’adapte mes horaires de travail en conséquence. Tout le temps que je peux passer avec elle est très précieux pour moi.

Quel genre de papa êtes-vous, papa gâteau ou plutôt éducateur?

Avec une petite fille on ne peut être que papa gâteau (rires).

Vous êtes un brin provocateur? Sérieux sans vous prendre au sérieux!

C’est le fil conducteur de ma vie. Et cela, depuis l’école enfantine. Je n’ai cessé de faire le pitre. Les professeurs disaient: «Ah, ce gaillard!», mais ils posaient toujours un regard positif sur moi. J’ai toujours pensé différemment. Quand un évènement grave se profile, je pense plutôt à «opportunité». Et surtout, rien ne sert de se stresser, il faut relativiser les choses.

Vous avez un exemple récent en tête?

Oui et cela date de quelques jours! Nous séjournions, ma femme, ma fille et moi dans un petit hôtel du sud de la France. La porte de la douche a explosé sur ma petite fille de 4 ans! Intervention des pompiers, ambulance, hôpital. Sa maman et moi sommes restés calmes et positifs mettant en avant l’expérience incroyable et fascinante d’une intervention de pompiers. Nous l’avons entraînée dans notre enthousiasme. Elle en est ressortie avec de nombreux points de suture, mais nous avons tout fait pour qu’elle ait le sentiment d’avoir vécu quelque chose d’unique (même si ça a été très dur pour nous).

Comment organisez-vous vos vacances, grandes aventures et découvertes ou repos total?

J’opte pour le repos total! La détente maximum. Je reste cependant branché avec mon bureau. Deux heures le matin pour répondre à mes mails et 2 heures en fin d’après-midi.

Travailler, imaginer, réaliser, une seconde nature chez vous?

J’ai bien évidemment mille idées en gestation. Et ce sont les moments de crise que je préfère. Comme cette mise en place de solidarité commerciale pendant le Covid. J’ai aimé convaincre les grandes entreprises de déposer quelques montants financiers pour permettre à d’autres de survivre. C’est souvent dans l’urgence qu’on excelle et qu’on est le plus créatif.

Vos nuits sont-elles perturbées par votre imagination débordante?

Ah, je suis loin de dormir comme un bébé! Je note des idées pendant la nuit, j’extrapole des plans ou je fantasme sur de nouveaux projets…

Avez-vous le sentiment quelquefois que votre réussite est en rêve. En prenez-vous conscience?

J’avoue que cela ne m’effleure pas. Certains collègues me disent: «Tu réalises le chemin parcouru?» J’ai surtout à cœur de rendre les choses irréprochables et cela me rend heureux quand on doit réengager de nouvelles personnes. J’ai aussi ressenti une grande satisfaction d’avoir pu proposer un Picasso communautaire. Un arrangement culturel qui a un effet à l’intérieur de soi. Comme une petite pointe d’éternité qu’on touche du doigt.

Vous semblez entretenir des relations privilégiées avec vos collaborateurs…

Un jour, un de mes collègues m’a dit: «Merci de ta confiance, merci de nous offrir tant d’opportunités.» J’ai répondu: «Mais c’est toi qui me fais un cadeau! Je te remercie de ton implication, de ton engagement, de ton travail!» Seul, on ne peut rien faire. Pour exceller, il faut être bien entouré.

Une philosophie qui serait vôtre ou un dicton que vous avez adopté?

«Si vous pouvez le rêver, vous pouvez le faire». Walt Disney

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