Et de deux! Déjà auteur d’une très remarquée «Mauvaise personne», le commissaire Fabio Benoit remet ça avec «Mauvaise conscience».

 

Dans ce second polar, on retrouve quelques protagonistes du premier, tel Angel, ses accès de colère et ses perruches. Mais nul besoin d’avoir connu les heurs et malheurs de «Mauvaise personne», entre cambriolages et vendetta. Rédigée elle aussi sous forme chorale – à chaque personnage son chapitre et sa parole –, l’intrigue de «Mauvaise conscience» fait la part belle à une bande lyonnaise et à son chef, le Serpent. Le surnom n’est pas volé. Le Serpent a le sang froid…

Fabio Benoit n’est pas un enfant de chœur non plus. Entré dans la police neuchâteloise il y a un quart de siècle, inspecteur, puis commissaire, il a conduit plusieurs enquêtes à large échelle sur le grand banditisme. «Ses compétences et son expérience lui permettent, assure l’éditeur, de s’immerger dans les pensées criminelles, les doutes et le sentiment de culpabilité des différents personnages».

A l’instar du procureur du canton de Neuchâtel Nicolas Feuz – neuf polards à son actif –, Fabio Benoit paraît avoir besoin de décompresser en laissant la bride sur le cou à son imagination. La mort inattendue de son supérieur Olivier Guéniat, au printemps 2017, a mis un coup d’arrêt à leurs chantiers communs: un manuel sur les interrogatoires de police publié aux Presses polytechniques et universitaires et un autre livre en projet sur les différentes formes de vol. Pour Fabio Benoit, l’œuvre de fiction s’imposait dès lors comme une échappatoire. Le lecteur, plongé à son tour dans cet univers noir où tous les coups sont permis, échappe ainsi lui aussi à son quotidien.

«Mauvaise conscience», de Fabio Benoit, éd. Favre, 326 pages, CHF 25.-. Séances de dédicace le 7 décembre chez Payot Fribourg, le 14 décembre chez Payot Genève-Cornavin et le 21 décembre chez Payot La Chaux-de-Fonds.

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