« Bonne année, bonne santé », formule que je trouvais désuète du haut de mes 20 ans arrogants, prend dans notre monde d’aujourd’hui toute sa signification.

Nous recommençons une nouvelle année, la rêvant plus douce, plus sereine que 2021. En janvier dernier, j’écrivais: «L’espoir a les yeux qui brillent et s’appelle vaccin.» Je n’imaginais pas qu’une telle polémique allait enfler autour du vaccin. Ce n’est peut-être pas la meilleure des solutions, mais c’est la seule! Et je suis triste que cette évidence échappe à certains. Dernièrement, un proche d’une amie chère est décédé en trois jours du Covid. Il a laissé ses soignants qui se sont battus jusqu’au bout malgré la fatigue et le découragement, dans un désarroi total. Et sa famille inconsolable. Pourquoi n’était-il pas vacciné ? J’ai eu la chance de connaître la liberté, l’insouciance, la légèreté des années 80. Cette liberté que les jeunes gens nous envient. Ils aiment à nous entendre conter nos souvenirs joyeux de cette époque bénie. Des soirées folles baignées dans la désinvolture, une vie amoureuse insouciante. Le monde nous appartenait. Rien ne nous était impossible, nous flirtions avec les étoiles. C’était l’esprit d’alors. On ne le retrouvera peut-être jamais. Pourtant, il continue à faire rêver les jeunes comme les moins jeunes, ceux qui se sont gorgés de cette belle liberté. Quand un enfant de 8 ans fait pour 2022 le vœu « Plus de virus, plus de masque », je prie chacun de tout entreprendre en son âme et conscience pour que nos enfants connaissent au plus vite une vie sans contrainte. « Bonne année, bonne santé », formule que je trouvais désuète du haut de mes 20 ans arrogants, prend dans notre monde d’aujourd’hui toute sa signification. Malgré la situation sanitaire de 2021, nous avons fidélisé nos lecteurs et en avons conquis d’autres. Paris Match reste une référence incontestable. « Le poids des mots, le choc des photos » des années 80, est toujours d’actualité et d’une grande pertinence. Le suivi inconditionnel de nos annonceurs – à qui j’exprime ma profonde reconnaissance – est un magnifique cadeau. Aujourd’hui, en entrant dans sa 5e année, Paris Match Suisse se félicite d’avoir tracé sa route avec enthousiasme et rigueur. Il n’a cessé d’augmenter sa visibilité. Notre force? Depuis le départ, notre équipe est restée la même, malgré les temps si perturbés. Que ce soit nos journalistes – super engagés –, notre responsables d’édition, artistiques ou graphiques et notre service commercial, tous profondément soudés. Et encore plus dans l’adversité. Savez-vous que Paris Match France a un nouveau capitaine? Patrick Mahé, 74 ans. L’expérience et le talent ont été privilégiés. Ce journaliste dynamique et plein d’allant avait déjà dirigé le magazine dans les années 90. Patrick a réalisé tous les hors-séries de Paris Match ces quatre dernières années, et donné vie aux 70 ans de ce magazine mythique. Il est aujourd’hui directeur général de la rédaction. Un nouveau challenge qu’il a pris à bras-le-corps. J’ai eu la chance de le rencontrer en novembre autour d’un déjeuner à Paris. L’homme a de l’allure, de la prestance. Sans le connaître, je l’ai reconnu, à l’instant où il est entré dans le restaurant. Une courtoisie et une chaleur humaine qui séduisent. Attentif, hyper fédérateur, il cimente ses équipes. On sent en lui une curiosité jamais assouvie et une passion à fleur de peau. Avec lui, le poids des mots, le choc des photos vont prendre une dimension nouvelle. Mes vœux pour cette année seront les mêmes que l’année dernière. «Que la vie joyeuse, tumultueuse, belle et insolente reprenne ses droits». L’optimisme et la persévérance restent mes valeurs évidentes.

Pin It on Pinterest

Share This