Pas étonnant qu’il ait été débauché par le brillant et audacieux homme d’affaires, propriétaire du Millennium à Crissier. Il était de notoriété publique que le futur directeur général de M Le Média ne se contentait pas d’avoir du talent. Pionnier en Suisse romande, c’est lui qui a imaginé, avant les autres, introduire des caméras dans les studios radio lorsqu’il travaillait pour un média connu de la place.Quitter une radio en pleine ascension pour cet incroyable projet M Le Média, c’était prendre un sacré risque? «Un risque complètement fou! Mais la vie n’est-elle pas faite d’opportunités? Et avoir la chance de créer un nouveau média, cela n’arrive qu’une fois dans une carrière. J’ai fait le grand saut!
J’ai foncé tête baissée, mais non sans réfléchir. Fort d’idées innovantes, j’avais besoin de changement. Je venais d’avoir 49 ans, l’âge idéal», confie Philippe.
Quel bilan tirer après ces trois premières années d’aventure? «C’est une expérience fantastique. Éprouvante, certes. Du jour au lendemain, je suis passé du micro à la fonction de directeur général; diriger une équipe n’est pas aisé lorsque l’on n’est pas rompu à l’exercice. J’ai dû apprendre très vite! Nous avons pris l’antenne le 31 octobre 2021, une date mémorable pour moi. Nous sommes à quelques jours de notre troisième anniversaire», s’enthousiasme le journaliste.
Aujourd’hui, Philippe Morax ne cache pas son rêve, faire de sa passion un média explosif! Il veut gagner du terrain et lier avec force son projet M. Le Média en DAB+ et en collaboration avec Canal+ Suisse depuis déjà 2 ans. C’est colossal comme travail, dit-il.
Alors comment gère-t-il le côté privé? Philippe est papa de 3 enfants: Eva 11 ans, Elsa 6 ans, Ethan 5 ans. Il se félicite d’avoir à ses côtés une compagne formidable, Stefania. «Elle me fait confiance et m’appuie inconditionnellement». S’il nous confie l’avoir épousé en 2025 seulement, c’est, dit-il très sérieusement, parce qu’il n’en avait pas eu le temps avant. Quel homme se cache derrière Philippe Morax? Il se définit comme un être stressé et anxieux. Tout en affichant sourire, calme et bienveillance quand il reçoit ses invités. Il déteste les conflits. «On peut dire les choses même si certaines sont difficiles à entendre, cela évite bien des incompréhensions». De son enfance, des valeurs inculquées par ses parents, Philippe met en avant le goût du travail, l’acharnement, la loyauté. Et aussi la faculté de croire à ses rêves. Il a fait de la musique dès son plus jeune âge. Il a appris la valeur des choses avec une reconnaissance chevillée au corps tout en respectant des règles de politesse et d’éducation. «L’éducation, plus que les diplômes et la connaissance, ouvrent toutes les portes». Philippe Morax qualifie son stress de positif. «Il pourrait me pourrir la vie, mais bizarrement il me sert de moteur.»
Philippe est un épicurien à n’en point douter. Sa madeleine de Proust ? Le délicieux cake au citron de sa grand-mère. Pour le journaliste, la meilleure manière de se détendre, de débrancher passe par les plaisirs de la table, que ce soit avec sa famille ou ses amis. Il avoue quelques péchés mignons, bien de chez nous, comme les filets de perche du lac, le papet vaudois ou le tartare. Il a un jour, dégusté un Château Petrus. Un souvenir inoubliable. Le petit Jésus en culotte de velours. À ce propos, Philippe est-il croyant? «Je suis croyant à ma manière. J’ai posé beaucoup de questions sans recevoir de réponses. Et je ne crois que ce que je vois». La plus grande épreuve de sa vie est la mort de son père qu’il a pressentie.
Et si on parlait d’amour? Dans la vie de l’homme de radio et de TV, l’amour prend la première place dans sa vie. «Sans l’amour on ne fait rien! Et la fidélité, c’est hyper-important. Je suis entier, la loyauté, je la porte dans mes tripes». Côté argent, il se dit cigale et fourmi, à la fois. Sa plus grande folie? La bague de fiançailles qu’il a offerte à sa future épouse. Ainsi la boucle, argent-amour, est bouclée.