Première Porsche 100% électrique, la Taycan cache une fusée sous le capot. Mais sa recharge nécessite une certaine organisation.

On l’avait oublié, mais la marque de Stuttgart possède une très ancienne expérience de l’électrique. C’est en 1900 qu’elle a présenté une voiture électrique à l’Exposition nationale de Paris, la Lohner Porsche: 120 ans plus tard, elle sort la Taycan – «jeune cheval bondissant» et ouvre un tournant dans l’histoire de la voiture de sport.

Sa ligne épurée et son léger sifflement électrique font retourner les passants. Expérience vécue. Grâce à ses deux moteurs synchrones à aimants permanents sur les trains avant et arrière, elle transforme son conducteur en astronaute de Saturne V en mission lunaire. Le modèle le plus performant de la gamme, mais aussi le plus cher (225 000 francs), la Turbo S, bondit de 0 à 100 km/h en 2,8 secondes en position «launch control». On aurait presque mal au ventre en encaissant autant de G et mal au portefeuille si un radar pointait le bout de son nez à la minute précise.

Autonomie de 450 km

En conduisant le coude à la portière, le constructeur annonce une autonomie de 450 km. A condition de ne pas avoir recours au mode «launch control» – on enclenche le bouton, on accélère à fond et on lâche les freins… – ni franchir un col de montagne avec la climatisation au max. Le temps de recharge de 5 à 80% prend 23 minutes, si l’on tombe sur l’un des 140 super-chargeurs à 270 kW disséminés en Europe. Sinon, il convient d’avoir son propre chargeur au garage ou faire preuve d’organisation en planifiant ses itinéraires avec arrêts de recharge. La batterie pèse son content de plomb pour porter le poids du véhicule 4 places + 1 à 2,3 t. On ne dirait pas, tant elle est agile dans les virages grâce à un centre de gravité très bas et à la puissance inimaginable de 761 ch pour une vitesse maxi de 260 km/h.  En circuit ou sur des autoroutes germaniques, bien entendu.

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