Climat anxiogène, peur consciente ou inconsciente. Et si les hôpitaux psychiatriques se remplissaient plus vite que les lits de réanimation?

Dans la rue, dans les magasins, dans les restaurants, dans nos bureaux… nous avançons tous masqués. Des images psychédéliques qui semblent avoir été tournées sur une autre planète… 

Alors s’il est vrai que le visage est le reflet de l’âme?! Notre âme semble bien malmenée et son reflet, plus encore; il se cache, se dissimule, s’habille aux couleurs des hôpitaux ou avec un petit brin de fantaisie. Notre communication doit se réinventer puisque notre visage, vecteur d’émotions, ne peut plus apparaître aux yeux de chacun. Nos masques ne cachent-ils pas une peur panique consciente ou inconsciente? Qui peut se vanter de n’avoir peur ni de la maladie, ni de la mort?

Une chose est sûre, le climat est anxiogène, nous perdons de notre insouciance et notre légèreté s’envole vers d’autres horizons. Notre joie de vivre, en perte de vitesse? Prévisible avec cette fichue grisaille d’automne qui joue les sadiques pour mieux nous saper le moral. Et si les hôpitaux psychiatriques se remplissaient plus vite que les lits de réanimation?

Dresser un tableau tout noir de la situation est d’actualité et l’humain est humain. Se plaindre fait partie de son ADN. Pourtant, nous avons conscience que ce n’est rien en regard des êtres en souffrance, déchirés par les guerres, happés par le froid, la faim, le désarroi.

Dans nos pays, il suffit que faisions tous faire appel à notre civisme, à notre esprit de solidarité, à notre sens des responsabilités et nous surmonterons l’épreuve. Garder nos distances, porter le masque en cas de promiscuité et surtout se laver les mains régulièrement! Bien sûr, cela implique de remettre à plus tard certaines fêtes d’anniversaires, des moments joyeux, des rencontres amicales et… alors! Nous avons toute la vie pour jouir de moments privilégiés. Nous devons juste respecter ces règles simples pour que notre économie ne soit pas gravement mise à mal. Ce n’est pas bien compliqué de garder des distances sociales et de prendre les précautions qui s’imposent. Sinon, c’est à petit feu que nous risquons de mourir!

Confiner une deuxième fois serait une catastrophe pour notre économie. Et si nous fermons nos restaurants, nos bars, affaiblissons notre tourisme, nous tuons nombre d’entreprises et avec elles, nombre d’entrepreneurs courageux et créatifs! La mort de l’entreprise, c’est la mort de chacun d’entre nous. Nous devons y penser à chaque instant. Sans économie, notre système de santé passerait immédiatement aux soins intensifs. Alors comment sauver nos malades de la Covid?

Il y a tant d’intérêts à concilier. Aujourd’hui, les choix deviennent cornéliens pour ceux qui nous gouvernent

La pensée de Bouddha est plus que jamais d’actualité: «Il n’y a rien de constant si ce n’est le changement.»

Ce texte a été écrit il y a quelques jours. Mais quelle que soit la situation même si elle vire «dramatique», il nous reste nos projets, notre liberté de penser, celle d’espérer et surtout la faculté d’être heureux. Le bonheur, nous le portons en nous, il nous appartient.

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