On n’en peut plus. Le coronavirus ici, le Covid-19 là. Les unes des quotidiens, tous les jours. Les couvertures des hebdomadaires, chaque semaine. Henry Kissinger qui lance un appel pour sauver le monde. Des émissions spéciales, matin et soir.

Tous les jours ou presque, l’interminable rapport de Jérôme Salomon, le directeur général de la santé, en direct sur les chaînes françaises d’information continue. Tant de nouveaux contaminés, en France; tant de nouveaux intubés sous respiration artificielle; tant de décès à l’hôpital, et tant d’autres en maison de retraite. Une multitude de chiffres que l’on ne retient naturellement pas, mais qui n’en donnent pas moins le tournis. Oui, stop! Trop, c’est trop.

 Bien sûr, l’heure est grave. Deux millions de personnes sont atteintes dans leur santé, de par le monde. Le système sanitaire a été fortement ébranlé. Notre économie avec toutes les places de travail qui en dépendent est en grand danger. C’est un fait. Inciter au respect des mesures «barrières» est une nécessité. Mais à répéter, jour après jour, la même litanie des masques manquant et des cercueils qu’on ne sait plus où enterrer, les médias entretiennent un climat oppressant. Comme s’il était besoin d’ajouter de la peur à la peur. Beaucoup en souffrent bien inutilement. Les «psys» peuvent en témoigner. Un peu plus de variété dans les sujets traités dans les grands-messes –radiodiffusées et télévisées – de l’information ne serait-il pas judicieux? Pandémie ou pas, la terre continue de tourner. «Afin de penser à autre chose qu’à ce cauchemar», Eric Ruf, l’administrateur général de la Comédie-Française, a mis en ligne des captations de spectacles. Et dans un tout autre registre, les rediffusions sur plusieurs chaînes de la série des «Gendarmes», avec Louis de Funès, sont fortement suivies. Preuve s’il en fallait qu’après un mois d’angoisse et de confinement, on a besoin de respirer.

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