C’est la première campagne de la conseillère fédérale, et pas la plus facile! Il s’agit de faire passer une facture à 6 milliards de francs.
Madame la cheffe des armées est en campagne. A l’aise, rayonnante, cette femme-là, si discrète autrefois, est décidément faite pour convaincre. C’est le premier grand rendez-vous de Viola Amherd avec les Suisses, qui devront accepter, le 27 septembre, l’achat de nouveaux avions de combat, qui prendront le relais des actuels Tiger et F/A-18, en bout course. Une facture à 6 milliards de francs, le double de celle des Gripen, refusés il y a 6 ans. Allez vendre ça par temps de crise sanitaire et d’incertitude économique! Et pourtant les sondages lui sont pour l’instant favorables. Elle, semble n’en avoir jamais douté! Y a-t-il une alchimie Viola Amherd? Un style politique qui sort de l’ordinaire, fait de modestie, de décontraction, de compétence et de pragmatisme. Elle pourrait être une bonne copine, se dit-on en la rencontrant, même si l’on sent la force tranquille et la détermination, sous le regard bleu rieur. Son sens stratégique est en tout cas certain. En confiant un rapport sur le renouvellement de la protection de l’espace aérien à Claude Nicollier, elle a fait du très populaire «Suisse de l’espace», l’un de ses plus sûrs alliés dans cette campagne. «Avec moi, vous savez à quoi vous en tenir», semble dire Viola Amherd à chacune de ses interventions, qu’elle fait indistinctement en allemand ou en français. Elle est la première cheffe de l’histoire de l’armée suisse et en a changé le style, sans froisser les képis. Chapeau!
Nous la rencontrons à Genève, à l’Organisation mondiale de la Propriété Intellectuelle, où une intervention est prévue devant un parterre de fonctionnaires, journalistes et citoyens. Elle y soulignera l’importance d’un espace aérien sûr pour la Genève internationale, pour ses institutions et ses grandes conférences. Tailleur blanc et noir, simple, détendue. Mais comment fait-elle, elle qui enchaîne rencontres et sorties publiques depuis des semaines. Des moments forts, comme ce soir à Berne où les trois conseillères fédérales du gouvernement se sont exprimées ensemble, devant un parterre de 600 femmes. Unies dans leurs convictions. «Mon devoir est de protéger la population contre les attaques imprévisibles», répète Viola Amherd, «l’armée doit s’assurer qu’aucun appareil militaire étranger ne survole notre territoire». Tous les Suisses ne sont pas convaincus, tant s’en faut et les sondages peuvent être fragiles. Un luxe, disent les Verts et les Socialistes qui ont lancé le référendum et qui avancent la somme de 24 milliards de francs que coûteraient aux contribuables ces avions de combat, durant leur durée de vie. Dix-huit milliards, corrige le Département fédéral de la défense. Guerre de chiffres. Viola Amherd va poursuivre son marathon jusqu’au 27 septembre, dans ce curieux pays qui vote pour tout, y compris pour des avions de combat, mais où les citoyens ont la sensation d’être pris au sérieux.

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