Gorgoni : un talent hors norme !
Paris Match Suisse |
On l’adore! On l’adore sans réserve et depuis si longtemps, qu’on en oublie que sous sa perruque peroxydée se cache un talent hors norme. Joseph Gorgoni repart en tournée pour la quatrième fois avec le Cirque Knie et c’est un événement! On bénit l’intuition qui l’a poussé à se présenter aux portes de «Cats», un jour de printemps 1989. La Comédie musicale enflammait Broadway et Londres. A Paris, on n’engageait que les meilleurs. Et le meilleur ce jour-là, parmi 6000 candidats, s’appellera Joseph Gorgoni, apprenti papetier de son état!
L’artiste a toujours joué, dansés, mimé, imité, à commencer par sa grand-mère qu’il vénérait et qui a inspiré Marie-Thérèse. Avant «Cats», il y avait eu les cours de danse, les soirées à La Garçonnière, les années sida, les copains disparus. Après, il y aura la Revue, l’Olympia, les salles combles, son amour pour Zouc, Dalida, Klaus Nomi, le baroque, l’extravagant, les destins tragiques. Il y aura eu surtout sa rencontre avec Pierre Naftule, son ami, son mentor, celui, dit-il, sans qui sa carrière n’aurait pas existé et dont il évoque aujourd’hui la maladie avec pudeur. Marie-Thérèse Porchet est souvent vulgaire, bavarde, insupportable et légèrement raciste. Josef lui est fait de finesse, d’humilité, de fidélité. Et de talent!