Le Genevois qui a repris Borsalino

Paris Match Suisse |

Philippe Camperio vient de finaliser la difficile reprise de la marque de luxe italienne.

 

C’est l’histoire d’un Genevois qui s’est mis en tête de relancer la marque Borsalino. Philippe Camperio, avec d’autres investisseurs privés, vient de finaliser la reprise complète de l’entreprise mythique de chapellerie haut de gamme basée à Alessandria (Piémont). Après trois ans de procédures judiciaires sur fonds de passions italiennes pour ce qui est un peu considéré comme un patrimoine national. L’entreprise était surendettée, avec des ventes très en dessous de leur potentiel. Les grands groupes français de luxe s’y étaient intéressés, a précisé Philippe Camperio à L’Agefi. Mais ils ont préféré ne pas s’y risquer. L’Italie peut devenir un terrain miné lorsque l’on se mêle de son identité.

 Philippe Camperio a aussi dirigé l’entreprise Borsalino pendant ces trois ans sur la base d’un contrat de gérance. C’est le temps qu’il a fallu pour convaincre qu’il était la bonne personne pour relancer et développer durablement l’affaire. Fiable, solvable, et lui aussi passionné. A noter que Borsalino se décline au masculin et au féminin, parce que l’assortiment ne se réduit plus depuis longtemps aux mythiques chapeaux fendus en feutre, ruban et larges bords de la mafia de la grande époque. Ni au film mythique des années 1970 avec Delon et Belmondo.

 Philippe Camperio s’est imposé avec un projet de relance cohérent, et surtout ambitieux: il s’agit de réhabiliter ou d’imposer la marque dans le monde. En tenant compte de l’Asie bien entendu. Les Japonais et les Chinois sont en particulier friands de chapeaux européens et américains haut de gamme. On devine que le web devrait être un levier déterminant. Le site donne déjà une idée du potentiel et des prix: un beau Borsalino peut avoir… ou ne pas avoir de prix.

 Dans l’esprit des repreneurs, Borsalino devrait en fait représenter le point de départ d’un nouveau groupe de luxe. Bien des marques prestigieuses, petites en général mais avec de solides historiques, sont à prendre lorsque l’on y croit. En Italie par exemple, où Philippe Camperio semble avoir des discussions avancées. Son associé Edouard Burrus, basé à Genève également, s’est déjà occupé l’an dernier de la récupération de Fogal en Suisse alémanique. Une petite affaire de collants remontant aux années 1920, qui fut pionnière à l’époque dans les bas nylon. La marque Fogal a appartenu plus tard à la famille Gaydoul à Zurich (ex-Denner et Navyboot), qui l’avait cédée à un autre investisseur disparu brusquement et prématurément.

 

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