Kevin Chaplin en mode mannequin

Paris Match Suisse |

Étudiant en économie, Kevin Chaplin (25 ans), l’un des 24 petits-enfants de Charlot, vient de faire ses grands débuts de mannequin à milan. il nous parle de son grand-père dont il est si fier, de son enfance à Corsier-sur-Vevey dans le mythique manoir, de son amour du sport, de tout.

 

25 ans, Kevin Chaplin a fait ses débuts sur les podiums pour Dolce & Gabbana à Milan. Une expérience en toute décontraction qu’il a beaucoup appréciée. L’étudiant en finance nous parle de tout: de son génie de grand-père, de son enfance au Manoir de Corsier-sur-Vevey, de sa famille, de son amour du sport.

Une bonne partie de son enfance, Kevin Chaplin l’a passée au fameux Manoir de 24 pièces de Corsier-sur-Vevey, où a vécu Charlot son grand-père. Quand il allait à l’école à vélo à Vevey, il s’arrêtait tous les jours devant la statue de son mythique aïeul, icône planétaire, qui se trouve sur les quais au bord du lac et qui immortalise à jamais la présence du génie en ces lieux. «Charlot, c’est une image évidemment, mais pour moi, c’est avant tout mon grand-père.»

A sa manière, Kevin Chaplin vient, à 25 ans, de faire ses débuts sous les feux de la rampe. Etudiant en économie et finance dans une prestigieuse école de Suisse romande, il s’est mué en mannequin pour Dolce & Gabbana, la célèbre maison italienne, lors de la dernière Fashion Week de Milan, mais en toute décontraction, sans se prendre au sérieux «Je me suis dit: et pourquoi pas? C’était un truc différent à vivre. J’ai été très bien accueilli et je me suis super bien amusé» nous raconte-t-il, avec son allure sportive et ses yeux bleus, dans ce palace lausannois; sympa, souriant, d’une absolue modestie. Le défilé, il l’a même ouvert, comme un pro. «J’avais un super costard avec plein de bijoux, des trucs à la Dolce & Gabbana, très flashy.»

Kevin Chaplin lors du défilé Dolce & Gabbana lors de la Fashion Week à Milan, Italie, le 13 janvier 2018.

Kevin Chaplin lors du défilé Dolce & Gabbana lors de la Fashion Week à Milan, Italie, le 13 janvier 2018. © Bestimage

 

Plutôt que les mannequins habituels, Dolce & Gabbana avait fait appel à des «fils de», une quarantaine au total, enfants de célébrités connus à travers le monde entier. «Je suis devenu pote avec Paris Brosnan, le fils de l’ex-James Bond et Charlie Goldman, le fils de Gary.» L’objectif de ce défilé pas comme les autres? Séduire un public nouveau, ceux qu’on appelle les milleniums, jeunes urbains ultra-connectés, cible privilégiée des maisons de luxe aujourd’hui.

Au total, Kevin Chaplin est resté quatre jours à Milan. «On nous a un peu appris à marcher, mais l’objectif était de réaliser un show plus naturel, plus décontracté que d’habitude. C’était ce qu’ils voulaient. Bien sûr que j’étais un peu nerveux avant d’entrer en scène, mais dès les premiers pas, la tension s’est envolée. Une très belle expérience.»

Ensuite, Kevin a enchaîné en posant pour la prochaine campagne automne-hiver de la marque. «Les photos ont été faites devant le Dôme, il faisait un peu froid.»

On se réunit en moyenne deux fois par année avec toute la famille. Malgré l’éloignement, on est resté très proches

C’est Kiera, la plus célèbre de ses sœurs, ex-mannequin reconvertie en romancière, qui l’a présenté à Domenico Dolce et Stefano Gabbana, légendes de la mode italienne. «J’ai tout de suite eu un bon contact, ils sont très sympas, une belle découverte.»

Le jeune homme est l’un des 24 petits-enfants de Charlot. La plupart sont artistes, peintre, écrivain, danseur, comédien et vivent aux quatre coins de la planète, des Etats-Unis à l’Espagne, de la Colombie à l’Angleterre en passant par la Suisse évidemment. «Je les connais tous même si on se voit très peu, ils sont très occupés.»

Lui est le cinquième des huit enfants qu’a eu Eugène, l’un des fils de Charlot, issus de deux mariages. Il y donc Kiera, l’aînée, 35 ans, «qui fait plein de trucs» sourit Kevin. Il y aussi a Lara, 30 ans, peintre; Spencer, 29 ans, musicien; Shanon, 27 ans, qui vient d’avoir un bébé; Inda, 15 ans, qui vit en Hollande avec sa mère sans oublier les deux cadettes, les jumelles, Una et Skai (10 ans) qui vivent à Yverdon avec leurs parents et Kevin. D’ailleurs, il adore s’occuper d’elles. «On se réunit en moyenne deux fois par année avec toute la famille. Malgré l’éloignement, on est resté très proches» assure Kevin.

Kevin Chaplin dans une reconstitution d'une célèbre scène du "Dictateur".

Kevin Chaplin dans une reconstitution d’une célèbre scène du « Dictateur ». © DR

Charlot a disparu en 1977 et Kevin est né quinze ans plus tard. Durant son enfance, être le petit-fils d’une telle légende n’a pas toujours été facile à vivre. «On me posait toujours les mêmes questions: si je l’avais connu, si j’avais vu tous ses films. Par moment, cela me dérangeait un peu.» Aujourd’hui, en revanche, il l’assume totalement. «Je suis très fier de m’appeler Chaplin». Les chefs d’œuvre de son grand-père, il les a tous vus et les regarde encore régulièrement aujourd’hui. Les larmes y côtoient les rires et la drôlerie porte toujours des messages, le style incomparable de ce génie hors norme. «J’ai un faible pour ‹Les lumières de la ville› et la question essentielle que le film soulève: jusqu’où peut-on aller par amour? La dernière scène du ‹Dictateur› est aussi culte à mes yeux.» Eugène, son papa, lui a souvent parlé de comment était Charlot dans la vie de tous les jours, loin des projecteurs. «Aussi drôle qu’à l’écran paraît-il. Mais toujours en train de travailler.»

De son enfance au Manoir, Kevin garde des souvenirs émerveillés. «Le jardin était gigantesque, on y jouait à cache-cache avec mes frères et sœurs mais aussi mes cousins et cousines.» Depuis 2016, la maison de 24 pièces est devenue le musée Chaplin, au succès retentissant, ce dont Kevin est très fier. «J’aime particulièrement la première salle avec les mannequins. Ce musée est vraiment une réussite.»

Bohème et éclectique, Eugène, le père de Kevin, a été successivement brocanteur, ingénieur du son, réalisateur de documentaires. Il a tout fait dans sa vie ou presque. De Charlot, il a hérité de son amour du cirque. Durant plusieurs années, Eugène Chaplin a sillonné la Suisse comme vice-directeur du cirque Nock et Kevin, quand il était petit, l’a souvent accompagné l’été sur les routes dans cette vie itinérante. «On dormait dans la caravane et tous les soirs, j’allais voir le spectacle. C’était l’aventure. Mon père me racontait que Charlot l’emmenait souvent au cirque et que chez lui, c’était une véritable passion.» Aujourd’hui, Eugène Chaplin s’occupe en bonne partie du musée.

A l’adolescence, malgré l’héritage familial, il ne rêvait pas de faire carrière au cinéma mais en basket

De 13 à 18 ans, Kevin Chaplin, avant de revenir en Suisse, a vécu chez sa mère en Hollande, dans une petite ville située à une heure d’Amsterdam. «Je faisais beaucoup de vélo, je fréquentais une école internationale, j’ai aussi beaucoup aimé ce pays.»

A l’adolescence, malgré l’héritage familial, il ne rêvait pas de faire carrière au cinéma mais en basket, dans la NBA américaine. «Mais comme je ne suis pas assez grand, 1,77 mètre, j’ai vite compris que je n’avais aucune chance au plus haut niveau» reconnaît-il avec philosophie. Côté sports, il a goûté à tout, du rugby au foot notamment. Mordu de Premier League anglaise, il est un supporter inconditionnel de Tottenham. «Une très belle équipe surtout avec Harry Kane, le buteur.» Ex-coach dans un fitness de Montreux, Kevin est toujours aussi actif aujourd’hui, du vélo l’été, du snowboard l’hiver, avec une prédilection pour les Portes-du-Soleil. De quoi entretenir une forme olympique.

Sur le plan professionnel, sa priorité est de finir ses études, une année encore à la Business School de Genève et Montreux. Mais après, rien n’est décidé. Il est ouvert à tout. Et peut-être que le défilé de Milan ne restera pas sans lendemain. «J’imaginais un monde plus sérieux, plus prise de tête. Or, pas du tout. Et comme j’ai noué pas mal de contacts, pourquoi ne pas poursuivre un moment là-dedans? J’ai aussi des possibilités dans le cinéma, on verra bien» conclut-il, plein d’énergie, de curiosités et d’envies. Charlot, de là-haut doit sans doute être très fier de lui, comme de toute sa descendance.

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