Des maisons du soldat à Eldora

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Fondée en 1919, la Fondation du Département social romand (DSR) souffle 100 bougies et tourne une page d’histoire.

 

«Lorsqu’ils entraient dans les villages, les soldats étaient généreusement arrosés, les caves étaient garnies, la paille était fraîche. Mais les soirées…? 

Dès le début de la Première Guerre mondiale, de bonnes âmes ont songé aux besoins les plus pressants des militaires mobilisés: «des foyers chauds, accueillants, avec restauration sans alcool, à bon compte, munis de tout ce qu’il faut pour écrire».

Le premier président de la Fondation du Département social romand s’appelle Théophile-Geisendorf-Des Gouttes. Créée le 12 juillet 1919, elle est l’œuvre de ce théologien genevois, établi à Marseille. Il avait écrit des ouvrages sur les conditions des prisonniers de guerre et accompli plusieurs missions dans des camps de prisonniers en France et en Belgique.

Avant même la création de la Fondation, le premier foyer du soldat s’ouvre à Miécourt, alors dans le Jura bernois, sous la forme d’une baraque démontable, raconte l’ouvrage «Un siècle au service de la collectivité», publié à l’occasion du centenaire. Rapidement, les principales places d’armes du pays disposent de foyers à l’intention des soldats. Elles portent des noms de célébrités comme «Président Lincoln», «George Washington», «Major Davel», «Général Dufour» ou «Philippe Suchard». En 1922, DSR possède des tentes qui peuvent être transportées à dos de mulet ou de cheval. Après la démobilisation, DSR va se tourner vers les ouvriers des grands chantiers, tel le barrage de la Grande-Dixence, voire les foyers de personnes âgées.

 

Avec le soutien de la Croix-Bleue

C’est à l’initiative de deux associations que la Fondation DSR est née en 1919 d’un élan social: les Unions chrétiennes de jeunes gens (UCJG) et la Croix-Bleue romande, rappelle le président Florian Magnollay, très admiratif de ce que ses prédécesseurs ont construit. Durant l’année du centenaire, c’est un chèque de 120 000 francs qui sera réparti à six associations caritatives établies dans chacun des cantons romands. Aujourd’hui, la Fondation DSR possède 100% du groupe Eldora, le No 1 de la restauration collective en Suisse romande créé en 2015 et dirigé par Andrew Gordon.

Basée à Rolle (VD), l’entreprise sert près de 20 millions de repas par an, soit 80 000 repas quotidiens. Bien qu’appartenant pour moitié à la Croix-Bleue, un mouvement qui lutte contre l’alcoolisme, le vin est bel et bien servi dans les restaurants d’Eldora. Ce service n’est pas allé de soi dans les années 70 pour le mouvement rattaché à l’organisation internationale basée à Berne, dont le but est de venir en aide aux personnes dépendantes, notamment de l’alcool.

Le groupe compte aujourd’hui 2100 employés, avec une succursale à Zurich. Grâce au succès économique assuré par Eldora, la Fondation DSR peut se concentrer sur son rôle charitable premier: il consiste «à servir ceux qui servent» dans une notion de pure utilité publique.

 

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