Michael Drieberg

Paris Match Suisse |

 

Leader de l’organisation des spectacles en Suisse romande, le businessman dur en affaires se dit paradoxalement hypersensible sur le plan privé.

 

Paris Match Suisse. Vos nuits sont-elles plus belles que vos jours?

Michael Drieberg. Comme je me plais à rêver, je dirais que mes nuits sont belles. Et si mes rêves se concrétisent éveillé, mes jours deviendront aussi beaux que mes nuits!

Qu’est-ce qui pourrait vous empêcher de dormir?

     A priori, rien! J’ai la faculté de me déconnecter en 2 secondes et ceci même si mille soucis encombrent mon esprit. Je peux m’endormir partout, en avion, dans la voiture et même programmer l’instant précis de mon réveil!

Avez-vous des remords ou des regrets?

     Un regret? Celui de ne pas avoir été élevé par ma maman. J’avais six mois quand j’en ai été séparé. Les remords? Pas vraiment. J’ai la faculté d’enlever de mon esprit tout ce qui est négatif. Peut-être n’ai-je pas su donner une seconde chance à des gens qui m’ont trahi? Peut-être suis-je intransigeant mais difficile lorsqu’on donne tout, d’imaginer un retour en arrière.

Qu’est-ce qui pourrait vous créer un stress aujourd’hui?

     Mon stress ne peut être lié qu’au privé! Le professionnel, je gère. J’ai été victime, il y a quelques années, d’une escroquerie par le frère de mon meilleur ami. J’ai perdu tout ce que j’avais gagné d’un coup! Ce qui m’a le plus attristé ce n’est pas la perte de cet argent, c’est la déception que j’ai ressentie par rapport à l’être humain. J’ai relativisé et les choses se sont remises en place comme par enchantement. Je me suis senti protégé. Et quand j’ai revu par hasard cet homme qui m’avait escroqué sur une piste de ski des années après, je l’ai salué, j’avais même oublié.

Vous avez vécu votre enfance sans votre maman, cette souffrance semble encore présente…

     Oui, dans la recherche de l’amour inconditionnel, mais on peut aussi tirer une force d’une enfance différente. Mes parents ont divorcé lorsque j’avais six mois. Ma mère est repartie en Inde. J’ai dû apprendre à me débrouiller seul très vite. Le travail de mon père était lié à l’aviation, il ne pouvait pas être toujours présent et j’ai passé une grande partie de mon enfance en internat. Mes premiers pas à l’école n’ont pas été évidents: un basané qui ne parlait pas français, sans ses deux parents, difficile à gérer quand on a que 6 ans, au milieu de petits camarades qui ne font pas de cadeau. J’ai aussi grâce à cette situation, vécu deux cultures, le confort de la Suisse et la fragilité de l’Inde. A l’époque, l’Inde c’était le tiersmonde. Ma petite sœur Suzanne a vécu dans un orphelinat. Quand on connaît l’Inde, on relativise tout.

Qu’est-ce qui vous ramène à votre enfance aujourd’hui, votre madeleine de Proust?

     Les odeurs, les épices, les habits colorés, les saris chatoyants, le brouhaha, les animaux au milieu des voitures et des gens. Bizarrement, même si je n’ai jamais vécu en Inde, ces émotions se sont imprimées en moi. Quand je croise les mêmes ambiances, je suis transporté en Inde. Je suis aussi sensible à la religion bouddhiste. Tout ce qui est lié à ce pays fait écho en moi.

Quelle place prend l’amour dans ma vie?

     Comme chaque être humain, je passe mon temps à le chercher. L’amour inconditionnel était-il un mirage? Une question que je pose encore, 5 enfants plus tard de 4 mamans différentes. Ma plus grande fierté est l’amour que mes enfants se portent entre eux. Ils sont très unis, ils communiquent constamment, ils s’aiment tout simplement. J’ai quatre garçons et une fille, ma cadette de 13 ans. Je les couve, je les gâte, je n’ai d’yeux que pour eux.

La vie est jalonnée de chagrins d’amour, comment vivez-vous les vôtres?

     Si une rupture ne vous marque pas, c’est que l’amour n’avait ni intensité, ni immensité! On ne peut être que larmes et désespoir et penser qu’on est au bout de ma vie. Je garde tout pour moi. Je lis et je me refais un monde à moi.

On ressent beaucoup de sensibilité chez vous…

     Je suis hypersensible et avec le temps, ça ne cesse de grandir. Quand j’étais petit garçon, je regardais les gouttes de pluie couler sur les vitres et je me conditionnais pour entrer dans un état de tristesse. J’ai toujours pensé que l’on ne pouvait pas être heureux à 100% quand certaines personnes sont malheureuses. Sinon, je ne suis pas en phase avec le monde.

On sent chez vous un sérieux besoin d’être aimé…

     Je suis passé par une phase où j’avais envie que tout le monde m’aime. Et je ne comprends toujours pas pourquoi les gens ne s’aiment pas entre eux.

Vous pensez qu’un couple peut durer toujours?

     J’ai un doute mais ça peut exister. L’absolu, c’est ce qui se passe dans les contes. Vivre ensemble et mourir ensemble. La vie n’est pas comme ça mais je suis fleur bleue, j’y crois! Pour durer, on doit respecter le fait d’être différent et accepter des choses qu’on ne comprend pas.

La fidélité, c’est important?

     La fidélité, ce n’est pas ce qui sauve le couple. En revanche, le respect de l’autre est important. Partager sa vie avec une seule personne, est-ce la seule condition pour être heureux?

Physiquement, qu’aimez-vous le plus en vous?

     Ma couleur de peau café au lait. C’est bien d’être bronzé tout le temps.

Et que détestez-vous?

     Perdre mes cheveux, c’est une grande injustice!

Que faites-vous pour y remédier?

     Je suis «une vraie fille», j’adore toutes les petites crèmes. A l’époque, je lisais le magazine Cosmopolitan pour tout savoir sur les secrets de femmes. Et le ELLE, bien sûr.

Vous semblez veiller à votre ligne, parfaite d’ailleurs…

     Je me pèse matin et soir. J’ai besoin de maîtriser mon poids. Je peux prendre 2-3 kilos dans des circonstances particulières et les perdre très vite. Je mange simplement moins et mieux. J’adore manger et boire. Je ne me prive de rien!

Dans vos belles rencontres professionnelles, quel est l’artiste qui vous a le plus marqué?

     Difficile d’en choisir un seul après 3000 concerts et pourtant le premier nom qui me vient à l’esprit est Michael Jackson. J’ai réalisé mon rêve en faisant venir en Suisse celui que je considère comme le plus grand artiste de la planète.

 

Christiane Taubira : elle a illuminé le Dies academicus de Genève

Elle devait être présente en Suisse, mais c’est à distance que l’ancienne garde des Sceaux a reçu son doctorat honoris causa.

Destination soleil

Des balades dans la nature, des visites culturelles, des bains dans des sources chaudes ou dans la mer Méditerranée, explorez ces îles et faites le plein d’air marin.

Anne-Sophie Pic pour La Fondation Planètes Enfants Malades

Dans le cadre de son programme de festivités, Beau-Rivage Palace renoue avec la tradition des grands diners dans sa magnifique Salle de bal et propose un diner exceptionnel, jeudi 8 décembre, dont les profits seront reversés à La Fondation Planètes Enfants Malades. Le...

Les terrasses de Lavaux

Les terrasses de Lavaux Paris Match Suisse | Publié le 12/07/2018   Knut Schwander Lavaux, le somptueux vignoble listé au patrimoine de l’Unesco regorge de terrasses secrètes et magnifiques. La preuve par 4.   Epesses, Le Vigneron Terrasse romantique Cette...

Novak Djokovic « dans la vie, il faut se pardonner et s’aimer »

Au sommet du tennis mondial depuis deux décennies, avec un record de 24 sacres en Grand Chelem et une récente médaille d’or olympique, Novak Djokovic, 37 ans, n’est pas près de poser sa raquette. Rencontre à Paris. Depuis 2021, il porte un peu de Suisse à son poignet:...

Louis Camilleri, L’air de (vraiment) rien

Louis Camilleri, L’air de (vraiment) rien Paris Match Suisse | Publié le 06/09/2018 François Schaller Le nouveau président exécutif de Ferrari a grandi et étudié à Lausanne. Bien des gens s’en souviennent et retiennent leur souffle: le boyfriend de Naomi Campbell...

Vendredi sur Mer

Charline - Vendredi sur Mer Paris Match Suisse | Publié le 12/07/2018   Alexandre Lanz Quelques jours avant son concert à Paléo, Charline Mignot, alias Vendredi sur mer, revient sur son enfance à Genève, où elle a vécu jusqu’à l’âge de 20 ans. Partie tenter sa chance...

Chez Maman

En ce début d’automne, voici l’adresse genevoise idéale pour s’abriter des premiers frimas, dans les effluves appétissants du nid douillet d’une maison de famille. À la lisière du quartier industriel des Acacias, on vient nombreux se réfugier dans le giron de «Chez...

Ariane de Rothschild, la banquière de Genève

La disparition de son mari Benjamin, fils de Nadine, laisse une baronne seule à la tête de l’important groupe bancaire Edmond de Rothschild. Franco-allemande de formation supérieure et rompue aux pratiques financières. Également mère de quatre jeunes héritières. Reprendront-elles un jour le flambeau de cette enseigne devenue emblématique de la place financière suisse?

« Le Grand Tout » de Sean Carrol

« Le Grand Tout » de Sean Carrol Paris Match Suisse | Publié le 06/09/2018 François Schaller Prof de physique en Californie, féru de philosophie, humaniste collant à son époque et auteur à succès dans le monde, Sean Carrol a sorti récemment un livre de 600 pages...

Pin It on Pinterest

Share This