Dario Cologna, la sérénité du montagnard

Paris Match Suisse |

 

Ski de fond. Pour les troisièmes JO consécutifs, le Grison Dario Cologna s’est couvert d’or à PyeongChang. Il est entré dans l’histoire.

Derrière son petit sourire se cache une absolue confiance en lui qui fait sa force autant que sa technique et sa puissance. Dario Cologna (31 ans) est un roc. Loin de le tétaniser, être favori le sublime. Comme tous les grands champions. «Je suis à l’aise dans la peau du leader. Je suis heureux de me retrouver dans ce rôle. J’aime le pression et j’en ai besoin» dit-il sans la moindre outrecuidance mais avec la sérénité qui le caractérise.

Aux JO de PyeongChang, encore une fois, le Grison a été à la hauteur des attentes. Il est définitivement entré dans l’histoire en devenant le premier fondeur à remporter la même discipline, le 15 km, lors de trois JO consécutifs, après Vancouver en 2010 et Sotchi en 2014.

Au terme une course qu’il a survolée, le si placide Grison a fondu en larmes et ému tout le pays. On pense évidemment à Federer dans sa manière de gérer sa carrière, de répondre présent lors des plus grands rendez-vous. «Avec son expérience, il se connaît parfaitement et sait cibler ses objectifs sans tirer sur la corde» relève Stéphane Gay, entraîneur à la Fédération suisse. Victime d’une déchirure des ligaments peu avant les JO de Sotchi, il n’avait pas paniqué et remporté deux médailles d’or.

Aujourd’hui, la science a pris de plus en plus d’importance dans le ski de fond. Tout y est analysé, décortiqué du sommeil à l’apport de calories. Dario Cologna, lui, est d’autant plus déroutant qu’il est de la «vieille école», comme il le dit lui-même. Il se fie à son instinct. «Je ne suis pas un sportif qui a besoin de contrôler tous les éléments.»

Le champion vient du magnifique Val Müstair, 1800 habitants, sublime vallée, un peu perdue, située au fin fond des Grisons, près du Tyrol italien, qu’il a contribué à rendre célèbre à travers la planète.

Giancarlo Conrad, son prof d’école, racontait que Dario était un élève discret mais déterminé. «Quand les autres recevaient des bonnes notes, ils exultaient. Lui rangeait tranquille ses affaires dans son cartable. Il possédait déjà cette force mentale dont il fait preuve aujourd’hui.»

Son père était d’origine italienne et petite, Dario se voyait en star de l’AC Milan, son club préféré, plutôt qu’en champion de ski de fond. Jusqu’à 13 ans, il a d’ailleurs joué avec les juniors du SST Taufers. «Comme tous les gamins, je rêvais d’une carrière dans le foot. Mais dans le Val Müstair, il y a plus de pistes de fond que de terrains de foot. Et puis j’ai vite préféré les sports individuels.» Même s’il n’a pas son talent, Giancarlo, son frère cadet, est aussi un skieur de fond de haut niveau.

Discret et peu expansif, Dario Cologna «sait prendre la parole quand il le faut» raconte un entraîneur. En petit comité, plein d’humour, il manie volontiers l’autodérision. La gloire ne l’a pas changé, comme en témoigne Robert Genet, du ski-club Bex, qui s’était occupé de lui lors des championnats suisses aux Mosses en 2014. «Un type bien, un gars de la montagne, pas gonflé du tout. Alors qu’une demi-heure était prévue pour une séance d’autographes, il était finalement resté deux heures». Et d’ajouter. «A nos juniors, je conseille toujours de regarder son style, si fluide, si limpide, un régal.»

Voilà quelques mois, le Grison s’est mis en ménage à Davos, avec celle qui est son amie depuis près de dix ans, Laura Bucher, une très jolie blonde, fille d’un ancien gardien de hockey. Omniprésente à ses côtés, elle décrit un Dario, à la fois sûr de lui et modeste. «Quand je le vois à la télé, je me dis: «Ouah, c’est mon copain et c’est une superstar» sourit Laura. Mais quand il rentre à la maison, il est comme il a toujours été: simple et imperturbable, même après ses plus grands succès.»

Pas de pause pour la SEP

A l’occasion de la Journée mondiale de la sclérose en plaques, nous rencontrons Marianna Monti, représentante régionale de la Société suisse de la sclérose en plaques.  C’est la première adresse en Suisse pour les personnes atteintes de sclérose en plaques (SEP) et...

Alain Afflelou : « Non, Sharon Stone n’est pas ma petite amie ! »

Alain Afflelou, de passage à Genève, nous a reçus à La Réserve. Détendu, il a répondu spontanément et sincèrement à nos questions, même quand nous avons abordé des sujets très personnel

Roger Federer, les confidences de la légende suisse du tennis

Roger Federer est cette année encore l’ambassadeur de Suisse Tourisme. Après Robert De Niro, il s’essaie à nouveau au jeu d’acteur, aux côtés de l’actrice oscarisée Anne Hathaway. Un joli duo au service de la campagne promotionnelle mondiale pour le Grand Tour de...

Les plus belles  caves de Suisse

Nos  caves  suisses, des  trésors  qui  ne demandent  qu’ à  être  découverts. Des lieux  uniques,  élégants,  originaux. Des  crus  remarquables  élaborés  dans  la tradition  et  le  respect.

Vis ta vie !

Vis ta vie ! Paris Match Suisse | Publié le 04/10/2018 Jean Pierre Pastori Auteur, metteur en scène, Denis Maillefer paie de sa personne… Pour «Mourir, dormir, rêver peut-être», la pièce qu’il s’apprête à créer à la Comédie, il n’a pas hésité à travailler en immersion...

Les Açores, le trésor de l’Atlantique

Certifié destination durable, cet archipel portugais perdu au milieu de l’Atlantique est d’une beauté rare. Des forêts tropicales qui s’étendent à perte de vue, des paysages volcaniques à couper le souffle, c’est un véritable paradis coupé du monde qui attend les voyageurs.

Steve Guerdat «C’est une leçon pour notre société»

Star du sport suisse, champion olympique d’hippisme à Londres en 2012, le Jurassien Steve Guerdat (37 ans) possède non seulement un talent hors norme mais il porte toujours sur les choses un regard plein de lucidité, d’intelligence, ce qui n’est pas monnaie courante dans le monde du sport.

Ces femmes qui entreprennent et montrent l’exemple

Elles sont des milliers en Suisse à diriger, sans se faire remarquer, des pme, des start-up, des fondations, des projets personnels. Alors que le 8 mars approche, nous avons voulu mettre en avant 5 femmes exemplaires.

Ronit Raphael, une femme de cœur

Ronit Raphael nous accueille dans le Temple de la Beauté, rue du Rhône, à Genève. Rencontre avec une femme vitale et attachante.

LaFourchette se mobilise

Après huit semaines de fermeture, les restaurants suisses peuvent enfin reprendre leur activité… mais à quel prix? Entre ceux qui auront fait faillite entre-temps, «le chiffre de 40% qui fait très peur ne paraît pas impossible», déplore Rémy Bitoun, directeur de LaFourchette Suisse, et ceux qui préfèrent attendre en espérant que les nouvelles normes post-Covid-19 s’assouplissent

Pin It on Pinterest

Share This