Prost, une dynastie d’hommes audacieux

Paris Match Suisse |

 

A 63 ans, le champion garde une ligne de jeune homme et l’esprit de compétition. L’homme se confie. Les projets, les challenges l’exaltent. On ressent chez lui une force indéniable, une sagesse teintée d’humanité et un amour incommensurable pour ses enfants, Nicolas, Sacha et Victoria, sa fille qu’il a eue avec une autre maman que celle de ses deux garçons.

Paris Match Suisse. Pourquoi est-ce important pour vous de vous associer à l’aventure professionnelle de vos fils, Nicolas et Sacha?

Alain Prost. C’est un choix, une décision qui n’a appartenu qu’à eux. Je ne les ai pas soutenus aveuglément. Je savais que ce domaine est très compliqué et qu’il est difficile d’avoir du succès. Puis, petit à petit, leur ardeur, leur concept m’a séduit. Ils avaient une histoire à raconter. Ils y consacrent leur vie, leur énergie. Aujourd’hui, je suis fan et je m’engage dans leur projet, je les appuie lorsqu’ils doivent prendre une décision. Ils sont trois dans l’aventure et jouissent d’une belle complémentarité: Delphine, la femme de Nicolas est designer, Nicolas est un mathématicien et financier et Sacha est un excellent communicant. C’est toute la beauté du système!

Ils ont certainement eu besoin de vos relations et peut-être d’un appui financier…

Nous les avons soutenus financièrement, le père de Delphine et moi, mais très modestement. Ils ont aussi investi eux-mêmes leurs propres deniers.

Relationnellement parlant, être le fils de… est souvent un désavantage plutôt que le contraire.

Leur réussite est importante à vos yeux?

C’est surtout important pour eux. Un échec est difficile à accepter mais pas rédhibitoire. Je les ai encouragés avec prudence. Il faut trois ans de travail acharné pour entrer dans la phase concrète. Ils ont franchi la première marche. On est passé aujourd’hui au stade du développement et à la stratégie. Je suis admiratif  de leur travail, de leur acharnement, de leur professionnalisme.

«ÊTRE LE FILS DE… EST SOUVENT UN DÉSAVANTAGE PLUTÔT QUE LE CONTRAIRE»

Malgré les aléas de la vie, vous avez préservé une belle harmonie au sein de votre famille…

La famille est essentielle, vitale pour moi. Mes enfants sont plus importants que tout!

Il y a vingt-deux ans, vous avez eu une fille avec une autre maman que celle de vos fils…

Victoria, ma fille, fait une école de cinéma. Je suis heureux qu’elle ait un intérêt, qu’elle vive une passion. C’est un si beau challenge pour elle et une fierté pour moi.

La relation avec Anne-Marie, la mère de vos fils dont vous venez de divorcer après de nombreuses années de séparation, est respectueuse et amicale…

Il est important pour moi de maintenir une belle harmonie. Anne-Marie reste la mère de mes enfants. Et c’est aussi dans l’intérêt de Nicolas et de Sacha. Nous restons liés, nous avons des contacts presque journellement. Le divorce ne change rien.

Vous réussissez à réunir les deux mamans respectives lors d’événements spéciaux?

Il ne faut pas demander la lune non plus! D’ailleurs, ce n’est pas forcément sain. Quoi qu’il en soit, les choses évoluent avec le temps.

Quels sont vos objectifs professionnels?

Je suis engagé dans l’écurie Renault de Formule 1. A 63 ans, je reste très motivé!

 

«LES DEUX MAMANS RÉUNIES ? IL NE FAUT PAS DEMANDER LA LUNE NON PLUS!»

Vous gardez une ligne de jeune homme, vous êtes très sportif?

J’ai besoin de pratiquer du sport tous les jours. J’ai commencé le foot à 8 ans. Me dépenser est vital pour mon équilibre et ma santé.

Qu’est-ce qui pourrait vous faire peur?

La maladie. J’ai dû vivre celle de mon frère lorsque j’étais très jeune. Cette angoisse s’est inscrite en moi. Je crains la maladie de mes enfants, de mes petits-enfants. Et la mienne aussi.

Comment imaginez-vous votre vie dans dix ans?

Idéalement, comme celle que je vis aujourd’hui. Etre occupé intellectuellement, avoir des projets, des challenges. Avec la possibilité de me reposer quand je suis fatigué. rit-il.

Caroline Scheufele, «Cannes, mon amour»

En mai, la vice-présidente et directrice artistique de Chopard vivra son 26e Festival, dont elle a dessiné la palme. Elle évoque ici sa passion du 7e art, ses amitiés avec les actrices, mais elle parle aussi de son amour pour la cuisine et les chiens. Exclusif. En mai...

Severini en Suisse romande, la modernité n’a pas d’âge

Philippe Biéler à la tête d’un large comité pour la restauration de la grande fresque futuro-byzantine de Lausanne.

Gilles Varone, l’enfant prodige de Savièse

Deux étoiles Michelin, une rouge et une verte à seulement 29 ans, le jeune chef brille de tous ses feux, de retour au pays. Sa table porte son nom. Un choix tout simplement guidé par la grande détermination de ce jeune chef. Et pourtant, il commence son apprentissage...

Polyval : montée en puissance

La fondation sous l’impulsion de quelques personnalités engagées a su créer une belle synergie entre elle et les habitants.

Tourisme durable aux Açores

L’ouverture par Swiss d’une ligne directe met désormais les Açores à quatre heures seulement de Genève. Et pour quel dépaysement! Cet archipel constitué de neuf îles, au centre de l’Atlantique nord, est un pur bijou.

Tessin, terre de merveilles

Au sud de l’arc alpin, des glaciers aux palmiers, le canton le plus ensoleillé de Suisse est une mosaïque de paysages enchanteurs. Que l’on soit amoureux de la nature, randonneur, passionné d’histoire, adepte de «dolce farniente» ou tout à la fois, le canton du Tessin...

Petit-Déjeuner de Paris Match à Lausanne

Le premier petit-déjeuner de Paris Match a eu lieu ce 15 octobre au Royal Savoy à l’initiative d’Anne-Marie Philippe. Un moment intense et fort en émotion vécu au l’hôtel Royal Savoy où nous avons été magnifiquement bien reçus.

Philippe Chappuis : le monde de Titeuf

Philippe Chappuis : le monde de Titeuf Paris Match Suisse | Publié le 22/03/2018 Anne-Marie Philippe Titeuf est, comme tous les personnages, lié à son auteur. C’est une part de Zep ! Aujourd’hui avec sa BD « The End », il ose aller sur un autre terrain... L’auteur...

Maïtena Biraben retire la cape d’invisibilité

L’animatrice franco-suisse exhorte les femmes à se libérer des injonctions qui pèsent sur elles. Après 50 ans, il n’y a pas de date de péremption, mais un avenir plein de promesses. Nous l’avons connue impertinente, chahuteuse et drôle sur la RTS, lors des Maternelles...

L’Iode, entre océan et lac, produits de la pêche sublimés

Le très jeune chef Matteo Bartoli, aux commandes de cette pépite genevoise depuis presque un an, fait l’unanimité auprès d’anciens convives «très viandards» et d’une toute nouvelle clientèle. «Ce qui m’a attiré dans ce restaurant, c’est la salle!», déclare le chef...

Pin It on Pinterest

Share This