Mère Courage au secours des Moken

Paris Match Suisse |

Lors du tsunami en Thaïlande de décembre 2004, Laurence Pian a perdu ses garçons Jan et Oscar. Une fondation porte leurs noms.

 

Aînée d’une famille de 4 enfants, dont le père est ingénieur en mécanique, Laurence Maillard a 2 ans quand ses parents rentrent d’Algérie française. Ils s’établissent à Morges, patrie de la maman apparentée aux biscuitiers Oulevay. Histoires de famille aussi du côté de son père, dont Bertrand Piccard est le neveu: «Avec mon cousin qui a un an et demi de plus que moi, nous sommes très proches, ayant vécu des moments difficiles. Lui qui a perdu sa mère très jeune, et moi, avec Jan et Oscar, victimes du tsunami à 12 et 8 ans.» Quatre enfants, c’est aussi le nombre d’enfants qu’a eu Laurence: «La maternité ne m’a jamais fait peur. Je crois que j’étais faite pour ça.»

Natation, ski, montagne, vélo et golf, elle pratique tous les sports. Elle a touché à l’escrime, avec trois de ses enfants, dont Jan et Oscar, qu’elle a entraînés au club de Vevey dont elle a été la présidente. Remariée avec Alessandro Pian, le couple caresse cet été un exploit insolite: l’ascension du pic Lénine, au Kirghizistan, le plus haut sommet d’Asie centrale, à 7134 mètres. La rareté de l’oxygène nécessite entraînements et séjour dans le massif du Mont-Rose, à 4450 mètres seulement!

Le 26 décembre 2004, suite à un séisme au large de l’Indonésie, une vague gigantesque submerge les rivages asiatiques et africains. En quelques heures, 220 000 personnes perdent la vie, dont 5400 en Thaïlande où la moitié est constituée d’étrangers de 37 nationalités. Parmi eux, 110 Suisses, dont Jan (12 ans) et Oscar Astrand (8 ans), arrivés la veille sur l’île de Khao Lak, avec leur père (séparé de leur mère), leur grand frère et leur sœur. La mer s’étant retirée d’un coup, les trois garçons ont couru sur la plage pour observer des poissons, quand une vague de 17 mètres de haut les a emportés, y compris le père venu les chercher. L’aîné réussit à s’accrocher au sommet d’un palmier. Leur père est retrouvé blessé. La fillette s’enfuit sur une colline avec deux jeunes Thaïlandaises.

Laurence se rappelle avoir reçu un SMS de son fils aîné, puis de sa fille, relatant un terrible raz-de-marée. Pas trop inquiète sur le moment (« ce n’est pas dans mon caractère»), elle réalise au deuxième message que la situation est grave. Ce n’est que le surlendemain qu’elle reçoit un coup de téléphone de l’ambassadeur de Suisse pour lui dire qu’on a retrouvé Jan dans un hôpital: «Je n’ai jamais cru à cette nouvelle. C’est peut-être mon instinct de mère.» Elle garde quand même espoir jusqu’au 31 décembre: «Tu dois y croire, me disaient mes proches. Je savais qu’il y avait très peu de chance. J’avais compris que la mer les avait pris. C’était leur premier matin dans un pays qu’ils ne connaissaient pas, leur première plage. Tellement absurde. Je ne pouvais pas juste subir, je devais faire quelque chose. Qu’ils ne soient pas partis pour rien.»

«Jan et Oscar n’auraient pas voulu que je me laisse entraîner par la spirale implacable de la tristesse», confie Laurence qui décide de créer la Fondation Jan & Oscar, six mois après. L’idée est née d’une discussion avec Christian Fluhr, directeur du Collège Champittet où Jan était scolarisé. But: améliorer les conditions de vie des enfants défavorisés en Thaïlande. En treize ans, Laurence entreprend neuf voyages humanitaires avec des élèves de collèges privés et publics, collabore avec la princesse Sirindhorn, fille du roi Bhumibol, finance 45 projets, des infrastructures scolaires, dortoirs, installations sanitaires, cuisines, salles polyvalentes dans les régions pauvres de la Thaïlande. En avril dernier, avec des élèves de Champittet et du Gymnase de Morges, elle est allée construire une école proche de la frontière laotienne, dormant sous tente dans un temple bouddhiste. Elle prépare un projet d’aide aux Moken avec le Père Joe Maier: bâtir un centre de formation sur l’île de Koh Lao, où ces gitans des mers ont cruellement souffert du tsunami.

L’Histoire horlogère suisse en héritage

L’Histoire horlogère suisse en héritage Paris Match Suisse | Publié le 20/09/2018 Joan Plancade La bijouterie Junod à Lausanne, plus ancienne enseigne familiale de Suisse romande, témoigne de 150 ans d’horlogerie dans le pays. Des artisans pionniers du XIXe siècle à...

Suisse : carnet d’adresses pour cocooner

Suisse : carnet d'adresses pour cocooner Paris Match Suisse | Publié le 11/01/2018 Knut Schwander Huit adresses boisées et minérales, insolites et confortables pour cocooner cet hiver entre chambre cosy, spa de rêve et restaurant gourmand.   Chetzeron...

DESIGN SUISSE

Le design, l’artisanat et le graphisme suisse ont du style. Décryptage.  L’atelier du Mûrier, espace de vente et cours de poterie  À Montreux, trois artisans créateurs inventent à l’unisson. Leelou, Fanny et Quentin sont la belle équipe de l’atelier du Mûrier. Chez...

Jonas Schneiter : Né pour le micro

Jonas Schneiter : Né pour le microParis Match Suisse | Publié le 13/12/2018   Bertrand Monnard   Plus que jamais, Jonas Schneiter (28 ans) est l’animateur star de Suisse romande. Une vocation depuis l’enfance.   Dès le 15 décembre, Jonas Schneiter animera, pour...

Purple power

Un an. Le 14 juin 2019 avait eu lieu une manifestation historique – la première depuis 28 ans en la matière – à l’occasion de laquelle plus de 500 000 femmes avaient manifesté dans les rues suisses afin de revendiquer le droit à l’égalité, tous domaines confondus

Les hôtels de montagne

Pour vivre intensément. De sublimes hôtels proches des plus hauts sommets. Vecteurs d’émotions et de sensations, ils nous offrent plaisir, détente et un lien extrême avec une nature d’exception.

LA SOLIDARITÉ EN MUSIQUE

La musique adoucit les mœurs et apaise les âmes. La soprano Laure Barras a créé l’association les «Concerts du Cœur», en Valais, pour apporter du bonheur aux malades et aux personnes âgées.

LA MAGIE DE NOËL. DÉJÀ!

Le soir d’Halloween, le Chalet du Royal dévoilait tous ses atouts! Cet authentique chalet de bois au décor féerique, conçu et imaginé par Globus, a enchanté les 200 convives présents.

Les Neuchâtelois Till et Léopold Rabus exposent à Nantes

Till et Léopold Rabus voient la vie en large. Invités par la Hab Galerie de Nantes, les deux artistes romands présentent une centaine d’œuvres mises à disposition par une quinzaine de collectionneurs. Pour l’essentiel, de grands, voire très grands formats. Il faut...

Escapade kid’s friendly à Engelberg

Engelberg fait incontestablement partie de ces précieuses destinations qui accueillent nos enfants avec plaisir et bienveillance!

Pin It on Pinterest

Share This