Tout ce que vous devez savoir sur … Christian Karembeu
Paris Match Suisse |
Champion avec les Bleus en 1998, la star française nous a accordé à Genève une interview avant le Mondial en Russie.
Ses pronostics pour les Bleus
Christian Karembeu (48 ans) avait été champion du monde, aux côtés de Zidane notamment, avec les Bleus en 1998 et il est très optimiste sur les chances de l’équipe de France en Russie. «Elle avait perdu en finale de l’Euro, mais c’est le sort qui en avait décidé ainsi. Didier Deschamps est un gagneur, un champion dans l’âme. Techniquement, son équipe est au-dessus de la moyenne, très forte offensivement. C’est une génération exceptionnelle qui aujourd’hui conjugue qualité et expérience, avec les Pogba, Matuidi, Griezmann. Ils peuvent aller au bout comme nous l’avions fait en 1998.» Il est plus circonspect concernant la Suisse. «Défensivement, l’équipe peut être très vite mise en difficultés. Même si avec Xhaka, elle possède un joueur exceptionnel par sa vision du jeu.»
Son amitié pour Zizou
Lors de notre rencontre, Karembeu venait d’envoyer un SMS de félicitations à son ami Zizou qui, à la tête du Real Madrid, est devenu le premier entraîneur à rafler trois fois de suite la Ligue des champions. La réussite de Zidane sur le banc, dont certains doutaient au début, n’étonne nullement son vieux pote. «Zizou est un homme humble et intelligent. Comme entraîneur, avant de reprendre le Real, il a tenu à franchir toutes les étapes, il a suivi l’école de Limoges, il s’est occupé des jeunes à Madrid, il a été le conseiller du président. Il a acquis les bases, comme n’importe quel entraîneur, au lieu de se contenter de son nom.» De la constellation de stars du Real, Zidane a réussi à faire une vraie équipe, solidaire, une machine à gagner. «Les joueurs le reconnaissent comme entraîneur, mais aussi comme le grand champion qu’il a été. Ses paroles ont de la valeur.» Sa démission surprise du Real, en pleine gloire, est une preuve de plus de la classe qui le caractérise.
Son rôle d’ambassadeur
Ambassadeur de la FIFA, Christian Karembeu est allé récemment présenter le trophée de la Coupe du Monde à travers toute la planète, et même dans des pays qui ne se sont jamais qualifiés, comme le Sri Lanka, les îles Tonga ou la Mongolie. «Partout, j’ai senti le même bonheur chez les gens quand ils voient la Coupe; on se rend compte à quel point le foot est globalisé. Là où l’accueil a été le plus fervent, c’est au Pakistan, un pays de cricket, pourtant». Peu après notre rencontre, Karembeu est parti pour participer à l’Université de Harvard, à Boston, à une conférence sur le rôle social de ce sport. De toutes les ex-stars du foot, le Calédonien est sans doute le plus actif pour défendre les valeurs du sport, en participant notamment à des campagnes contre le racisme. «Parti de mon île, c’est le foot qui m’a permis de m’intégrer, c’est mon histoire. Le foot transcende les différences, on y est tous pareils.»
Son amour pour Champéry
Depuis 2011, Christian Karembeu est domicilié à Champéry dans le val d’Illiez. «Alors que je vois souvent lors de mes voyages le chaos qui règne dans le monde, Champéry, là-haut, c’est mon havre de paix, mon bol d’oxygène» dit-il, en laissant parler son cœur. Parfaitement intégré, très actif dans la promotion du village, il y a organisé notamment un tournoi de foot, avec plusieurs anciennes stars. Quand il évoque Champéry, il utilise le «on», comme s’il faisait partie de l’office du tourisme. «On a de beaux chalets, d’excellents restaurants. La carte postale est aussi belle en été qu’en hiver. C’est un vrai petit village suisse, comme on en rêve, où on peut faire du VTT au milieu des vaches.» A skis, en revanche, il juge les pistes encore trop pentues pour son niveau. «Le Pas de Chavanette, je le ferai un jour, mais en hélicoptère.».
Gaia, sa fille de 8 mois
Divorcé d’Adriana depuis 2011, Christian Karembeu s’est remarié l’an dernier avec Jackie Chamoun, une jeune championne de ski libanaise qui avait notamment participé aux Jeux de Sotchi. Ils ont eu une petite fille, Gaia, huit mois. «C’est juste du bonheur; grâce à elle, je suis redevenu jeune» sourit l’heureux papa. Il a aussi, grâce à son épouse, découvert le Liban. «Un très beau pays, même s’il a souvent été ravagé par les conflits et qu’il souffre encore des guerres à ses frontières.».
Retrouvez cet article dans notre édition Paris Match Suisse
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