Grandes Tables de Suisse, Ambassades gourmandes

Paris Match Suisse |

La grande cuisine est aussi un outil de communication performant: en duo avec Présence Suisse, l’association des Grandes Tables de Suisse part à la conquête de la planète, en ambassade de l’excellence helvétique.

«La gastronomie suisse ne se résume pas à ses produits, aussi formidables soient-ils. D’autres acteurs sont essentiels à la perception de notre pays: ses chefs!» affirme Nicolas Bideau, directeur de Présence Suisse. C’est ainsi qu’est née la collaboration avec les Grandes Tables de Suisse. Vous ne les connaissez pas, ces Grandes Tables? Cette association regroupe pourtant parmi elle les plus brillants cuisiniers du pays et se profile donc en vitrine de l’excellence de la gastronomie helvétique de haut vol.

La preuve, le 15 mai dernier, à la résidence de l’ambassadeur de Suisse, à Paris: dans le cadre raffiné de l’hôtel Chanac de Pompadour, cinq cuisiniers suisses (Bernadette Lisibach, Pierre-André Ayer, Lorenzo Albrici, Guy Ravet, Pierrick Suter) ont concocté un menu à dix mains pour un parterre de vingt convives triés sur le volet. Chacun des chefs a préparé un plat représentatif de sa région. Et pour valoriser ces mets, Paolo Basso, meilleur sommelier du monde en 2013, a choisi des vins suisses, évidemment de haute tenue (voir encadré). C’était la première d’une série d’événements à l’échelle internationale, visant à profiler la Suisse comme destination gastronomique.

Hommage à Benoît Violier

Pierre-André Ayer, le président des Grandes Tables de Suisse se réjouit de ce projet: «Cette collaboration était le vœu de Benoît Violier. C’est lui qui en avait eu l’idée. Et je la trouvais excellente. Alors, lorsque j’ai rencontré Nicolas Bideau, j’en ai profité pour remettre le thème sur la table et je suis très heureux de le voir aboutir.»

Ce projet est également fédérateur pour l’association présidée par Pierre-André Ayer: «Les temps changent, les associations comme la nôtre forcément aussi. En 28 ans, l’évolution est remarquable», constate-t-il. Ses membres incarnent le jury de prestigieux concours comme le Bocuse d’Or, ils décernent des prix et soutiennent les jeunes qui se lancent dans la carrière de cuisinier. De son côté, Stéphane Décotterd s’engage pour le prix Taittinger, autre vecteur d’excellence qui révèle l’intérêt pour la gastronomie en Suisse. Mais pour bien exister, il faut sans cesse se remettre en question.

Au chapitre des changements au sein de l’association, on relève notamment la présence croissante de chefs œuvrant dans des cuisines de grands hôtels: «Au départ, nous ne regroupions que des chefs indépendants. Mais la grande hôtellerie a beaucoup investi le monde de la gastronomie.» Sur quarante membres de haut vol, seize sont aujourd’hui des hôtels. Aux yeux de certains membres, valoriser ces chefs paraissait injuste, puisqu’ils sont salariés et ne sont donc pas soumis aux mêmes soucis de rentabilité et de gestion que leurs collègues indépendants. «Je pense au contraire que nous sommes tous des cuisiniers avant tout. Nous devons donc tirer à la même corde», affirme le président des Grandes Tables de Suisse.

L’union fait la force

C’est ce qu’ils ont fait. En publiant pour la deuxième fois cette année un livre répertoire présentant tous les membres de leur association. Un coup d’œil à cet ouvrage suffit à faire rêver! De paysage idyllique en hôtel de charme et de coup d’œil enchanteur en table raffinée, on y rencontre des personnalités attachantes, des cuisiniers passionnés et des plats d’une étourdissante beauté. Puis, ils ont réalisé un film aussi, que l’on peut visionner sur le site de l’association. Là encore, la beauté de la Suisse et de ses produits rencontre l’enthousiasme de chefs doués. Une application, enfin, a vu le jour pour guider ses utilisateurs à travers l’univers fascinant de la gastronomie suisse.

Autre témoin de la vitalité de ce groupement de talents, un nouveau chef a par ailleurs rejoint les Grandes Tables de Suisse cette année: «Nous avons désormais la chance de compter parmi nos membres Marcus Lindner» a annoncé Pierre-André Ayer lors de la conférence de presse du groupement au printemps passé: «Sa passion, son exigence, ses valeurs et sa créativité sont indéniablement des atouts dans notre quête perpétuelle d’excellence. Nous sommes fiers de compter sur la présence de Marcus au sein de notre organisation.»

D’origine autrichienne, Marcus Lindner a obtenu 17 points au Gault&Millau et il officie dans le cadre idyllique du restaurant Sonnenberg, un belvédère qui domine le lac de Zurich. «A mes yeux, l’art culinaire doit révéler des aliments de premier ordre sans les dénaturer, mais en les conciliant avec une conception contemporaine de la gastronomie», explique le chef. Présenté comme ça, on y court!

 

Grand dîner à Paris

C’est au 142, rue de Grenelle, dans l’élégant 7e arrondissement de Paris, que les Grandes Tables de Suisse ont initié leur nouveau concept d’ambassadeurs de la gastronomie helvétique en collaboration avec Présence Suisse. Dans le cadre exceptionnel de l’hôtel Chanac de Pompadour également appelé hôtel de Besenval, une demeure exquise datant de 1704 qui appartient à la Confédération helvétique et qui abrite son ambassade, une vingtaine de convives ont dégusté un menu et des vins de haut vol.

Membres du Club des Cent, sénateurs, députés, membres de l’Académie des sciences morales et politiques et diplomates étaient attablés sous le grand lustre de Murano pour ce dîner exceptionnel.

En cuisine, Pierre-André Ayer, président des Grandes Tables de Suisse est venu en chef de file. A ses côtés, Bernadette Lisibach (Neue Blumenau, Lömmerschwil, 16/20), Lorenzo Albrici (Locanda Orico, Bellinzone, 16/20), Guy Ravet (L’Ermitage des Ravet, Vufflens-le-Château, 19/20), Pierrick Suter (La Table des Suter, Lucens, 17/20). Et pour assurer un choix et un service des vins hors pair, le meilleur sommelier du monde 2013, le volubile Paolo Basso, a régalé les convives de ses commentaires ciselés.

Au menu, les meilleurs produits suisses: féra fumée, omble délicat, veau tendrissime. Pour les escorter: pain de seigle, risotto, fenouil au safran. Pour terminer: gruyères, vacherins et poires à Botzi caramélisées, avant la délicate meringue à la crème double de la Gruyère et aux fraises fraîchement cueillies… en Suisse, bien sûr. Et dans les verres, les plus grands vins suisses. L’assistance a chaviré!

Quand les Suisses se réveillent

YVES ZUMWALD. Les rapports de l’autorité fédérale de régulation du marché de l’électricité (Elcom), et les déclarations récentes du président de la Confédération

La Clinique de Genolier se mobilise contre le coronavirus

Pour lutter efficacement contre cette pandémie, la Clinique de Genolier considérée trop souvent et à tort comme centre hospitalier pour riches, s’est spontanément portée volontaire, avant même que le canton le préconise, pour apporter son soutien à l’hôpital de Nyon.

Kim Phuc – Le  triomphe de  l’amour

En  pleine  guerre  du  Vietnam,  Kim Phuc,  9  ans,  est  brûlée  à  plus  de  60% sur  tout  son  corps.  Elle  subira dix-sept  interventions  chirurgicales,  car  le  napalm  a endommagé  ses  muscles,  ses  tendons et  ses  terminaisons  nerveuses.

Trois générations de Constantin

Christian Constantin a perdu son père en cette fin avril. Martial avait 91 ans.  Le président du FC Sion avait pour lui un immense respect mêlé d’admiration. Robustes, loyaux, directs avec la même volonté d’entreprendre, les deux hommes ne manquaient pas de points...

Souheila Yacoub, «Sans la gym, je serais une actrice différente»

Ex-membre de l’équipe de Suisse de gymnastique rythmique, élue Miss Suisse romande en 2012, la Genevoise trace désormais sa route à Paris comme comédienne. Elle vient même de créer sa compagnie de théâtre, baptisée 23h59, avec laquelle elle espère pouvoir bientôt travailler en Suisse.

Jusqu’au bout de la nuit

L’été tire à sa fin. Mais où continuer à refaire le monde autour d’un verre jusqu’à très tard? Notre sélection de bars à succès. Le LCC. Grands crus et cocktails jusqu’au bout de la nuit C’est en 2019 que Stéphane Wyssa et deux associés ont lancé le «Lausanne Cocktail...

Mathieu Jaton : « Montreux est une belle absurdité »

Mathieu Jaton : « Montreux est une belle absurdité » Paris Match Suisse | Publié le 14/06/2018   Alexandre Lanz A quelques semaines de la 52e édition du Montreux Jazz Festival et sa 6e en tant que directeur, Mathieu Jaton nous reçoit chez lui, dans un beau quartier de...

Évelyne Pen de Castel: «Je veux raconter la véritable histoire de l’héritage Ravel»

Héritière de Maurice Ravel avec lequel elle n’a aucun lien de parenté, Évelyne Pen de Castel prend la parole pour faire taire les rumeurs et accusations qui, depuis 1960, entourent l’histoire rocambolesque de l’héritage du compositeur du «Boléro». Comme le solo de...

Tendance végane, et si on voyait la vie en vert?

Le véganisme se décline à toutes les sauces. Simple tendance ou lame de fond? Les idées reçues ne manquent pas. Longtemps considérés comme marginaux, les adeptes sont de plus en plus nombreux et réclament aujourd’hui aux chefs de redoubler de créativité pour faire...

Rencontre avec Marina Hands

Star atypique du cinéma français, sollicitée par les plus grands metteurs en scène, Marina Hands tient le rôle principal de « Hors Saison », série tournée en Valais et réalisée par Pierre Monnard, valeur montante du cinéma suisse. L’actrice parle en toute liberté, avant la diffusion de la série la série dés le 31 mars sur la RTS.

Pin It on Pinterest

Share This